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Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030 : les Alpes françaises désormais seules en lice pour organiser l'événement, annonce le CIO

Le CIO a révélé, mercredi, engager un "dialogue ciblé" avec la France autour de la candidature des Alpes à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2030.
Article rédigé par Apolline Merle, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, lors de la réunion du Comité exécutif du CIO à Paris, le 29 novembre 2023. (FRANCK FIFE / AFP)

Les Alpes françaises dans la dernière ligne droite. Le Comité international olympique (CIO) a décidé d'entrer, mercredi 29 novembre, dans un "dialogue ciblé", avec la France pour les Jeux de 2030, alors que les membres de la commission exécutive du CIO sont à Paris jusqu'à vendredi. Après une campagne menée à toute vitesse et un dossier monté en quelques semaines, et déposé le 7 novembre dernier, la France franchit un grand pas vers l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver en 2030.

"Ce qui est ressorti de la candidature des Alpes françaises [...] c’est l’expérience pour les athlètes, l’alignement avec le développement socio-économique régional et national. La candidature doit bénéficier de temps pour optimiser l’expérience des athlètes et pour continuer à développer le soutien du public et des athlètes", a expliqué Karl Stoss, président de la Commission désignant le futur hôte des Jeux de 2030 pour justifier la préférence donnée à la candidature française. 

Cette annonce du CIO, certes favorable, n'est pas encore une désignation officielle. Pour cela, il faudra attendre l'été 2024, juste avant le coup d'envoi des Jeux de Paris, pour connaître officiellement le futur pays hôte. La candidature des Alpes a six mois pour affiner son projet, tant sur le point de vue financier qu'organisationnel. Mais le fait d'être seule à entrer en "dialogue ciblé" assure quasiment à la France de l'emporter.

La première deadline est fixée à mars 2024. "Toutes les garanties" sont attendues à cette date, avant la visite des sites, prévue en avril. "Il y a une excellente base. Il faut reconnaître à la France sa capacité à organiser des grands événements. Elle doit encore faire ses devoirs d'ici le mois de mars. Si la candidature a été retenue, c'est qu'on a toute confiance dans la capacité du système français à donner ces garanties", a expliqué Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux olympiques.

Les candidatures suédoises et suisses écartées

"Les points positifs de la candidature des Alpes françaises sont la promesse d'un tourisme respectant le développement durable dans la région, la présence d’un maximum de sites, en plus des structures et de l’expérience de Paris 2024", a précisé Karl Stoss. Dans le même temps, le CIO a annoncé entrer en dialogue ciblé avec Salt Lake City (Etats-Unis) pour l'édition 2034. Écartée de cette phase de dialogue, la Suède, déjà candidate malheureuse pour les JO de 2026 voit son rêve olympique s'envoler une nouvelle fois. La Suisse, elle, est en pole position pour l'édition 2038. 

La carte officielle des quatre pôles alpestres qui pourraient accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030. (CNOSF)

Le projet tricolore s'articule autour de différents lieux, et surtout d'installations, pour la quasi-totalité, déjà existantes. Dans le détail, dans la cité niçoise et ses alentours, on retrouvera un village olympique (un dans chaque pôle), le centre principal des médias, une majorité des disciplines de glace (patinage artistique, short-track, curling, hockey) mais aussi les épreuves de skicross et snowboardcross, dans la station d'Isola 2000. Un peu plus au Nord, dans le Briançonnais, la station de Serre Chevalier accueillera une bonne partie du freestyle (snowboard et ski), quand le ski et le snow half-pipe se tiendront notamment à Montgenèvre.

De son côté, la Savoie accueillera l'ensemble du ski alpin avec un retour à Courchevel-Méribel, théâtre des Mondiaux 2023, où les fameuses pistes de l'Eclipse (hommes) et du Roc de Fer (femmes) seront à nouveau mises à l'honneur. Les slaloms se disputeront par ailleurs à Val d'Isère, sur la face de Bellevarde, régulièrement au programme de la Coupe du monde masculine. Enfin, alors que le bobsleigh, le skeleton et la luge se disputeront dans le seul stade de bob français à La Plagne, le ski nordique se posera en Haute-Savoie, tout proche d'Annecy, au Grand Bornand (biathlon) et à La Clusaz (ski de fond et ski nordique). Enfin, le tremplin construit pour les JO d'Albertville, à Courchevel, sera réutilisé pour le saut à ski.

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