Mondiaux de biathlon : de la 17e place à la médaille de bronze, la folle remontée du relais masculin

Un dernier relais spectaculaire de Quentin Fillon Maillet a offert à la France une médaille de bronze inespérée aux Mondiaux de Nove Mesto (République tchèque), samedi.
Article rédigé par franceinfo: sport, Mickaël Caron
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
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Les relayeurs français sur le podium à Nove Mesto, samedi 17 février. (MICHAL CIZEK / AFP)

Il n'y avait pas de brume à Nove Mesto (République tchèque), samedi 17 février, pour l'avant-dernier jour des Mondiaux, mais il a bien fallu se frotter les yeux devant le scénario fou de la fin du relais masculin. Dix-septième au cours du premier relais, le quatuor tricolore a arraché une médaille de bronze savoureuse, au prix d'un dernier passage phénoménal de Quentin Fillon Maillet.

"Quand j'ai vu, en début de course, qu'on avait utilisé neuf balles de pioche en trois tours, je me suis dit que ça ferait beaucoup. Mais en biathlon, on ne sait jamais", a réagi "QFM" sur La Chaîne L'Equipe. Après avoir encouragé le deuxième relayeur, Fabien Claude, "à donner le maximum", le taulier de l'équipe de France s'est élancé à l'aveugle. "Je ne connaissais pas ma position, il m'avait juste semblé qu'Emilien [Jacquelin] était sorti à près d'une minute après son dernier tir."

Fillon Maillet a profité du tir catastrophique – et des trois tours de pénalité allant avec – du dernier tireur norvégien, Vetle Christiansen, pour revenir dans la course. Au point de sprinter, dans les 500 derniers mètres, pour la deuxième place. D'où une légère amertume à l'heure de commenter la médaille de bronze, sa troisième breloque personnelle à Nove Mesto : "Quand je vois qu'on finit à 12 secondes du titre, avec une course un peu plus aboutie, on aurait pu chercher la médaille d'or."

"Je n'y croyais plus"

C'est finalement la Suède qui a profité de l'aubaine, mais à l'arrivée, les Tricolores avaient du mal à croire à leur remontée épique. "J'ai raté ma course, a admis le premier relayeur, Eric Perrot. Puis Fabien a creusé la tombe. Merci à Emilien et à Quentin de nous avoir fait vivre ces émotions alors que je n'y croyais plus. Le podium est magique."

Il rehausse un hiver tiède, jusque-là, pour le relais masculin, qui n'a pas fait mieux que deux deuxièmes places à Östersund et Hochfilzen. Surtout, cette deuxième médaille de la journée, après le triomphe de l'implacable relais féminin, porte à 10 médailles le bilan tricolore (cinq en or, une en argent, trois en bronze), en tête du classement des médailles avant les ultmes épreuves de dimanche, les mass starts masculine et féminine, avec de nouvelles chances de podium.

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