Martin Fourcade : "C'est une mascarade"
« Annuler la Coupe du monde à Tyumen, c'est une mascarade de lutte contre le dopage », a fustigé Fourcade ce mardi, à l’occasion d’une entrevue téléphonique avec plusieurs journalistes. En effet, le 22 décembre dernier, la Russie avait annoncé qu’elle annulait l’étape de Coupe du monde de Tyumen (9-12 mars), alors que deux de ses 31 biathlètes soupçonnés de dopage ont été suspendus, quand les 29 autres sont sous le coup d’une enquête menée par la fédération internationale.
Martin Fourcade avait menacé en décembre dernier de boycotter le reste des épreuves de Coupe du monde, en cas de clémence de l’IBU envers la Russie. « Ce n’est pas comme s’il y en avait un ou deux. Ce sont trente et un qui s’ajoutent aux douze qu’on avait déjà dans le biathlon. J’espère que si ma fédération n’a pas assez de couilles pour prendre une décision, les athlètes prendront la leur », avait alors déclaré le champion de 28 ans, à la télévision norvégienne.
"Je ne suis pas Luther King ni Mandela"
« On doit se rencontrer avec les athlètes de la Coupe du monde dans le courant de la semaine pour faire remonter ces points de désaccord », a-t-il enchaîné ce mardi. Une réunion avec d’autres biathlètes est ainsi prévue, alors que la manche d’Oberhof (Allemagne) signe la reprise de la saison.
« Un boycott, je ne le ferai pas tout seul, je ne vais pas me sacrifier pour tous les autres, je ne suis pas Luther King ni Mandela et je n'ai pas vocation à l'être », a tenu à préciser le double champion olympique, qui écrase la concurrence depuis le début de l’hiver.
Le quintuple vainqueur de la Coupe du monde se dit « fatigué » de ces affaires qui secouent son sport, mais surtout du manque de réaction de sa fédération : « J’aimerais juste que ma Fédération soit plus courageuse contre le dopage et prenne des mesures exemplaires (…) On a besoin de se retrouver entre athlètes pour parler d'une seule voix. Je n'ai pas envie d'être le seul porte-drapeau de la lutte antidopage ».
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