Le confinement et le succès d'une série populaire sur Netflix ont redonné un second souffle aux échecs. Il séduit désormais un nouveau public.
Aux échecs, les pions blancs affrontent les pions noirs. Une bataille aussi redoutable que silencieuse, où chaque coup doit être calculé avec ses feintes, ses attaques et ses coups de théâtre, pour mettre le roi échec et mat. Le silence est celui des cellules grises en ébullition. Sous les caméras de France Télévisions, huit joueurs de l'équipe de France d'échecs affrontent à distance l'Allemagne, dans une compétition internationale. C'est le neuvième jour, et chaque partie peut durer jusque cinq heures. "On essaye de réfléchir sur le coup de l'adversaire, pour essayer parfois de deviner son coup, pour voir ce qu'il peut faire, explique Anaëlle Afraoui, joueuse d'échecs. Et on calcule parfois cinq, six coups à l'avance."
Une série qui change le regard sur les échecs
Du haut de ses 14 ans, Timothé est le plus jeune de la compétition. Malgré son jeune âge, il collectionne déjà les victoires. Ses parents encouragent sa passion avec bienveillance et admiration. "Il avait tout de suite dit : 'Moi, j'ai envie d'être grand maître', se souvient son père, Stephen Razafindratsima. Avoir envie d'être grand maître à six ans et demi, sept ans, c'est impressionnant."
Les échecs connaissent un regain d'intérêt à la suite de la diffusion de la série Le Jeu de la dame, qui suit l'ascension d'une prodige. Depuis, les plateformes en ligne enregistrent 100 000 nouveaux membres tous les mois, et six millions de parties sont jouées chaque jour. Longtemps considérée comme élitiste, la pratique séduit grâce à la série un plus large public. "Ils ont le complexe des échecs les gens, comme ils ont le complexe des maths, commente Serge Kornman, professeur d'échecs en club. Mais en fait, c'est beaucoup plus ouvert que ce qu'on croit."
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