Sotchi : le printemps s'invite aux Jeux d'hiver
Le contraste est saisissant. On le savait, Sotchi bordant la mer Noire, la température y est plutôt douce en hiver. Ces deux derniers jours, elle a atteint les 15°C. Même en altitude, à Krasnaya Polyana et Rosa Khutor, elle ne descend en dessous de zéro que la nuit. L'épreuve de combiné nordique ce mercredi, s'est disputée sous un grand soleil, la neige absente des abords du tremplin. Et, forcément, les conditions de compétition s'en ressentent.
Les athlètes s'adaptent
Ce sont eux les premiers intéressés, forcément. Lors des courses de fond et de biathlon, les athlètes doivent faire attention à choisir le bon matériel, adapté à une neige molle par endroits, plus durcie ailleurs. Sans en faire une excuse, Jason Lamy-Chappuis est revenu au terme de sa décevante 35e place sur le combiné nordique mercredi, sur ces conditions ; la neige sur le parcours, combinée à un choix de matériel incertain, lui a fait perdre du temps. Sans cesse damée, la neige naturelle complétée par de la neige artificielle modifie les conditions de glisse.
Dans les épreuves de ski alpin, les conséquences sont moindre pour le moment. Sur le site de Rosa Khutor, en altitude, la neige ne fait pas défaut même si le départ
du super-combiné messieurs de vendredi a été avancé d'une
heure en raison d'un radoucissement des températures, pour
"minimiser les effets de la météo sur
les compétitions" selon, le Comité d'organisation des JO de.
En ski alpin, les conditions de températures particulières changent tout de même un peu la donne. L'Américain Bode Miller estime que "les conditions sont plus faciles ", entendre moins favorables aux amateurs de neige dure comme lui. La neige ramollie sur le bas du parcours oblige les skieurs à changer plusieurs fois d'attitude pendant la course.
Chutes extrêmes
La qualité de la neige a vraiment été un paramètre important, voire décisif, lors des épreuves déjà disputées de snowboard et ski half-pipe et slopestyle. La Canadienne Yuki Tsubota, lors de l'épreuve de ski slopestyle, s'est par exemple lourdement effondrée à la réception d'un saut. Ce n'était pas la première chute, les jours précédents ayant été marqués par des accidents de ce type.
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Mardi soir, lors de la finale de snowboard half-pipe, plusieurs concurrents ont mordu la neige lors de leur "run". Et plusieurs, notamment les Français Arthur Longo et Johann Baisamy, ont critiqué la qualité de la neige, molle et accrocheuse. Un véritable problème pour les snowboarders qui ont besoin de bons appuis pour lancer leurs sauts.
Des tonnes stockées en prévision
Comme dans de nombreuses stations de ski françaises, la neige artificielle vient ponctuellement en aide pour modeler ou réparer les pistes en cas de manque de neige. Mais à Sotchi, les autorités ont fait les choses en grand : près de 500.000 mètres cube, chiffre officiel, de neige ont été stockés non loin des pistes. Un reliquat de la saison précédente de ski, conservé précieusement sous des bâches isolantes.
Mais, pour l'instant, on n'y touche pas. C'est en tout cas ce qu'a affirmé mercredi à l'agence russe Ria Novosti Oleg Kitov, directeur adjoint pour la préparation des pistes au parc extrême de Rosa Khutor : "Pour le moment, nous n'envisageons pas d'utiliser la neige stockée. Ensuite on verra ". Si les températures hautes persistent, il sera plus que temps d'y songer.
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