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Rugby : avant France-Angleterre, la troisième mi-temps des Bleus à Edimbourg garde ses zones d'ombre

Huit joueurs ont été écartés du XV de France, il y a un mois, après une troisième mi-temps émaillée d'incidents. Depuis, la Fédération se retranche derrière l'enquête qu'elle a diligentée.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Arbona
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le XV de France après le match perdu face à l'Ecosse (26-32), dans le Tournoi des six nations, le 11 février 2018. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

La France affronte l'Angleterre, samedi 10 mars, toujours sans les fêtards d'Edimbourg. Il y a un mois, après la défaite face à l'Ecosse dans le Tournoi des Six Nations et après une troisième mi-temps arrosée, huit joueurs ont été écartés par la Fédération française de rugby (FFR). Afin de faire la lumière sur cet épisode, une enquête interne de la FFR a été confiée à une commission collégiale. En attendant ses conclusions, fin mars, on en sait un peu plus sur cette nuit agitée. 

A Edimbourg, la soirée avait commencé dans un bar, le Tigerlily, puis en discothèque, le Lulu. Mais ce n’est pas cette sortie qui pose problème, c'est le retour au Balmoral, l'hôtel des joueurs. Plusieurs joueurs se retrouvent alors dans leurs chambres. Ils passent commande auprès du room-service, des hamburgers et des bières leur sont livrés.

Le retour à l'hôtel dégénère

Sous l’effet de l’alcool et de la fatigue, les esprits s'échauffent. Des jeux et des défis sont organisés dans les chambres, c'est à ce moment-là qu'un joueur se serait cogné contre une lampe et qu'un autre se serait blessé en heurtant une table de nuit.

Mais le plus troublant reste l’intervention de la police écossaise au moment du départ des Bleus, le lendemain matin. Plusieurs joueurs sont entendus en qualité de témoin. Mais témoin de quoi ? La FFR refuse toujours de répondre. L’avion du XV de France avait été bloqué lundi matin à l’aéroport d’Edimbourg et cinq joueurs en avaient été sortis (Belleau, Danty, Lambey, Picamoles, Lamerat) pour être entendus par la police écossaise.

Des gifles et des fessées

Dans une interview au journal Midi Olympique, le joueur Arthur Iturria évoque "plusieurs incidents". Quant à Teddy Thomas, dans un message privé diffusé sur le réseau social WhatsApp, il parle de la présence d’une "gonzesse" à l’hôtel. Au moins quatre jeunes femmes auraient été présentes cette nuit-là. L’une d’elles aurait fait un signalement au commissariat après avoir reçu des gifles et des fessées.

A la suite de cette nuit écossaise, la fédération avait estimé que cette soirée avait "gravement porté atteinte à l'image de la France et de son équipe de rugby" en précisant qu'"appartenir à l'une de nos équipes de France est un honneur et exige de chacun de ses membres un comportement exemplaire et digne dont la FFR est la garante". Huit joueurs (Belleau, Danty, Lambey, Picamoles, Lamerat, Iturria, Macalou et Thomas) connaîtront les conclusions de l’enquête interne de la FFR à la fin du mois de mars.

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