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Test match : les enseignements de France-Australie avant le choc face à l’Afrique du Sud

Les hommes de Fabien Galthié ont décroché la victoire sur le fil (30-29) au terme d’un match poussif face aux Wallabies samedi soir. Différents axes de travail se dégagent avant le duel face aux Springboks, champions du monde en titre, samedi prochain.

Article rédigé par Justine Saint-Sevin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Le 3e ligne de l'équipe de France, Charles Ollivon, élu homme du match contre l'Australie, au Stade de France le 5 novembre 2022. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Il veut devenir calife à la place du calife. Le 12 novembre, le XV de France, qui rêve d’être sacré champion du monde pour la première fois de son histoire en 2023, affrontera le tenant du titre sortant, l’Afrique du Sud, samedi 12 novembre. Avant cela, le duel gagné d’un tout petit point face à l’Australie, samedi, a permis aux Bleus de se jauger et de mesurer l’ampleur du chantier qui reste à réaliser pour espérer bousculer les Boks, qui plus est revanchards après leur défaite en Irlande (19-16) ce samedi.

Soigner l’entame de match

S’ils veulent aller chercher une 12e victoire de rang, les coéquipiers d’Antoine Dupont ont tout intérêt à bien mieux négocier leur entame de match. A l’image de cette première action, où l’on a vu le demi de mêlée toulousain être chassé (montée rapide de la défense), puis plaqué sur sa première tentative de dégagement au pied, les Bleus ont paru surpris par leurs adversaires du jour. "Dans la stratégie, on a été pris de cours. On a manqué de précision", reconnaissait d’ailleurs Antoine Dupont après la rencontre. Les Bleus ont notamment offert deux pénalités (4e, 13e) bonifiées par le buteur australien, Bernard Foley. 

Hausser le ton physiquement 

Face à l’Australie, les Bleus ont proposé un visage qui n’avait rien à voir avec celui de conquérant qu’on leur connaissait ces derniers mois (demandez-donc aux All Blacks ce qu’ils en pensent), notamment dans le combat physique. Eux qui avaient pris l’habitude de concasser leurs adversaires, puis de les châtier en avalant les espaces laissés en deuxième période, ont souvent subi les impacts. Rares ont été les plaquages offensifs comme celui envoyé par Thibaud Flament pour ralentir la première offensive des Wallabies.

Si la doublette Ollivon-Alldritt s’est démarquée, en pesant particulièrement en attaque (35 et 51 mètres gagnés) comme en défense (12 et 11 plaquages), elle ne sera pas suffisante pour espérer bousculer des Sud-africains, qui ont fait du duel frontal leur marque de fabrique. Véritables bulldozers dans les rucks et en mêlée, c’est ainsi qu’ils sont allés chercher le titre mondial au Japon en 2019. Samedi soir, les Bleus ont perdu la moitié des mêlées qu'ils ont disputées (3/6), Cyril Baille, tout juste de retour à la compétition, a notamment été pénalisé d’entrée. Il faudra rester vigilant.

Un jeu au pied d'occupation et de pression à préciser

Forcément, derrière un pack bousculé, la charnière Dupont-Ntamack a bien moins pesé qu’à l’accoutumée. On aura rarement vu le premier patienter autant derrière un ruck, hésitant à prendre une décision, et se risquer à tenter quelques passes téléphonées. Outre la gestion à la main, la distribution au pied n’a pas été aussi efficiente que ces derniers temps. Si Thomas Ramos a tenu son rôle de buteur à la quasi perfection (6/7), en l’absence de Melvyn Jaminet (joueur ayant le jeu au pied le plus profond de l’équipe), le trio a peiné à trouver tant de la longueur que de la précision. C’est d’ailleurs à la suite d’un petit coup de pied par-dessus d’Antoine Dupont, et d’un rebond capricieux qui a lobé Gaël Fickou, que le ballon a terminé dans les mains australiennes et leur a offert un essai magnifique de 80 mètres. 

L’apport du banc et le retour d’Ollivon

"Les entrants ont fait beaucoup de bien. En deux semaines, on ne pouvait pas compenser autant de mois sans jouer ensemble, mais les joueurs qui remplacent ceux qui sont blessés, absents, se donnent. Et surtout, peu importe les joueurs, le XV de France continue de gagner ", appuyait le sélectionneur à la fin du match. 

Passons rapidement sur le match XXL de Charles Ollivon, désigné homme du match, titularisé en l’absence de François Cros blessé, parlons entre autres de Matthieu Jalibert. Entré à l’ouverture à la place de Romain Ntamack, c’est lui qui offre à Penaud, sur une superbe passe sautée, l’essai de la gagne. Devant, Mauvaka, Falatea, Priso ont apporté autant de peps que de puissance. La capacité de ce XV de France à garder un niveau de jeu élevé malgré les changements de joueurs dans le Xv de départ ou en cours de match devrait s'avérer déterminante face aux Boks.

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