Rugby : "Ça fait du bien d'avoir le vent dans le dos, pour une fois", se réjouit Franck Mesnel après la victoire des Bleus sur l'Argentine
La France a battu l'Argentine (23-21) lors de son premier match de la Coupe du monde de rugby. "Vraiment de très bon augure", se rejouit Franck Mesnel, ancien international français.
"L'important et l'essentiel sont faits" pour le XV de France, estime Franck Mesnel, ancien international de rugby, samedi 21 septembre sur franceinfo. Il se réjouit de la victoire sur le fil des Bleus contre l'Argentine (23-21) pour leur premier match dans la Coupe du monde de rugby au Japon. L'équipe de France menait à la pause (20-3) avec deux essais, avant de subir le retour fulgurant des Pumas. Franck Mesnel se réjouit du résultat et revient aussi sur le match "extraordinaire" des All Blacks sur l'Afrique du Sud, vainqueurs (23-13) d'un choc très attendu dans le groupe B.
Franceinfo : Vous comptez 56 sélections, vous avez joué trois Coupes du monde. En quoi est-ce un moment à part ?
Franck Mesnel : C'est toujours un moment de grâce. On détache cette compétition du reste. Tout est possible dans une Coupe du monde. La preuve, les Français ne sont pas forcément des ultra-favoris de ce premier match et les Argentins leur offrent une résistance incroyable en seconde mi-temps. L'important et l'essentiel sont faits. Ils étaient critiqués... Ils n'allaient pas passer... Ça allait être la pire Coupe du monde de tous les temps... Et on se retrouve dans une position assez favorable. Les Argentins ont fourni une deuxième mi-temps absolument parfaite, mais ça fait du bien d'avoir le vent dans le dos, pour une fois. La chance, ça se provoque. Le drop de Camille Lopez, c'était gonflé. Cette Coupe du monde est superbement lancée. On a vu avec Nouvelle-Zélande - Afrique du Sud un match vraiment extraordinaire. Tout le monde est unanime. C'est vraiment de très bon augure parce que je pense que le rugby a besoin d'être remis au-devant de la scène. Le foot nous a fait mal, en nous piquant même parfois quelques valeurs !
Qu'est-ce que vous voulez dire ?
Je suis taquin. Avec des gens comme Mbappé ou Lloris, le foot est en train de se reconstruire une très belle image, même s'il avait pu être critiqué. C'est bien. Je suis pour la concurrence positive. Le rugby revient avec des valeurs qu'on a pu voir samedi, extraordinaires, avec l'arbitrage d'un Français qui a été remarquable, aussi, lors de la rencontre entre les Sud-Africains et les All Blacks. Donc pour l'instant, il fait très très beau, il y a du bleu !
Que manque-t-il à l'équipe de France pour rassurer complètement ?
Ce n'est pas encore ça. Ce n'est pas du travail, c'est de la cohésion. De vivre ensemble, partager de bons moments, dîner, sortir, aller faire quelques virées, se ressouder à vingt mille kilomètres de la France. Les grands événements, ça se soude par des souvenirs. On a souvent des métaphores qui sont presque guerrières, qui rappellent le combat des soldats qui partaient loin. C'est un peu ça, le rugby. C'est un groupe qui doit se resserrer et qui doit trouver des ressources exceptionnelles parce qu'il faut trouver des ressources exceptionnelles pour une Coupe du monde où tout se nivelle/ Tout le monde se prépare depuis quatre mois. La différence, elle se fait au millimètre. Elle ne se fait plus dans le travail, il a déjà été effectué. Elle se fait dans la complicité et dans la quête d'un moment absolument unique.
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