Cet article date de plus de deux ans.

Japon-France : qui est Max Spring, la nouvelle surprise de Fabien Galthié ?

A 21 ans, l'arrière du Racing 92 va faire ses premiers pas avec les Bleus, samedi à Tokyo, pour le deuxième test-match contre le Japon.

Article rédigé par franceinfo: sport - Alexandre Bouyé
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
L'entraîneur du XV de France, Fabien Galthie (à gauche), et l'arrière Max Spring assistent à une séance d'entraînement au stade Toyota (Japon), le 1er juillet 2022. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Il fait partie des 15 novices emmenés par Fabien Galthié pour la tournée du XV de France au Japon. Max Spring va honorer sa première sélection, lors du deuxième test-match face aux Nippons samedi 9 juillet, en tant que titulaire au poste d'arrière, a annoncé l'encadrement des Bleus, jeudi. 

A 21 ans, il ne compte que 18 matchs de Top 14 dans les chaussettes. Et seulement neuf cette saison. Ce profil inexpérimenté évoque celui dont Max Spring prend la place : Melvyn Jaminet. Ce dernier a intégré le groupe France l'an dernier sans avoir joué un match de Top 14, alors qu'il évoluait en Pro D2 à Perpignan. Il a profité de la tournée de juin 2021 pour exploser aux yeux du monde face aux Australiens.

Un an plus tard, Jaminet doit donc céder son numéro 15, alors qu'il est devenu entre-temps le buteur attitré du XV de France, vainqueur des Six Nations le 20 mars. Une expérimentation signée Fabien Galthié qui, depuis sa prise de fonction, a l'habitude de changer tout ce qu'il touche en or. Cros, Jelonch, Marchand, Woki, Willemse, Villière... et désormais Spring ?

Remarqué face aux Barbarians

L'ancien Bayonnais n'en est pourtant pas à son coup d'essai. Il y a trois semaines, l'arrière de poche (1,73 m pour 75 kg) a surpris son monde. Titulaire surprise dans le 15 des Barbarians (dirigé par Fabien Galthié) contre l'Angleterre, Max Spring a inscrit un superbe essai. A la relance à 10 mètres de sa ligne, après un relais de Sekou Macalou, il était encore là, 90 mètres plus loin, pour récupérer un coup de pied de recentrage et aplatir entre les perches. La séquence a rappelé "l'essai du siècle" de Philippe Saint-André face, déjà, aux Anglais en 1991.

Né d'une mère basque et d'un père maori, le jeune Max a été biberonné au ballon ovale dès le berceau. Son père est venu jouer au rugby en France dans les années 90 à Saint-Jean-Pied-de-Port, dans les Pyrénées-Atlantiques. Devenu éducateur dans le club de la commune, papa Spring y a fait débuter son aîné. Max a également pratiqué la pelote basque. A 15 ans, il a intégré le pôle espoir de l'Aviron, le club de cœur de la famille, au sein duquel il a joué à l'ouverture. Il a ensuite quitté le club et son poste en 2019 pour le Racing 92. 

Interrogé sur son coéquipier en équipe de France en conférence de presse, Yoan Tanga s'est montré dithyrambique. "Sur le terrain c’est un super joueur avec des qualités exceptionnelles, concède-t-il. Il est fort sur les bases de son poste : les ballons hauts, le jeu au pied, il aime relancer. Il sent le rugby". Technique, rapide, dôté d'une bonne lecture du jeu et habile de son pied gauche, Spring a su chasser les doutes et s'imposer au sein de l'effectif ultracompétitif du Racing à son poste, au milieu des Zebo, Dulin (depuis parti à La Rochelle) ou Dupichot.

Un profil précieux

Ce pied gauche justement, c'est ce qui faisait défaut au XV de France. Jalibert, Lucu, Jaminet ou encore Ntamack : tous sont droitiers de formation. Spring pourra apporter de l'alternance, et aider à déséquilibrer les défenses adverses. Une menace supplémentaire dans une équipe qui ne manque pas de surdoués. 

Sur le terrain d'entrainement de Toyota, mardi, Max Spring, en bleu, a fait face à Melvyn Jaminet, en orange. Des deux jeunes prodiges, c'est le premier qui s'est mis en valeur. Spring a profité encore d'une relance, tapait à suivre par dessus la défense, et a remis à l'intérieur pour Lucu qui s'en est allé marquer. Dans la course à la titularisation, ça ressemble presque à un raffut.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.