"Ce qui m'arrive est difficile à admettre" : Guy Novès, mis sur la touche par la Fédération française de rugby, veut "laver son honneur"
Après deux ans passés au poste de sélectionneur du XV de France, Guy Novès avait été débarqué fin 2017 pour "faute grave". Il réclame près de trois millions d'euros à la FFR. L'audience a lieu jeudi devant le tribunal des prud'hommes de Toulouse.
C'était le 27 décembre 2017. Pour la première fois dans l'histoire du XV de France, un sélectionneur est débarqué en plein mandat, pour "faute grave". La Fédération française de rugby et son président Bernard Laporte reprochent à Guy Novès ses méthodes de management et l'absence de contacts avec les clubs du Top14. Des critiques balayées par celui qui souligne n'avoir jamais été reçu pour un entretien préalable à son licenciement.
À 65 ans, Novès, qui n'est toujours pas redevenu entraîneur, en fait désormais une affaire personnelle. Il n'a qu'une obsession : "que la vérité éclate", comme il l'a expliqué au micro de France Bleu Occitanie il y a quelques semaines.
J'attends l'heure H pour atteindre ma cible : démontrer que ce qui m'arrive est difficile à admettre, à comprendre, et [ne correspond] peut-être pas à ce qu'on entend...
Guy Novèsà France Bleu Occitanie
Une première séance de conciliation a échoué en mai dernier. Cette fois, les avocats de l'ancien sélectionneur ont prévu 21 points pour justifier la somme de 2,9 millions d'euros réclamée à la Fédération : des arriérés de salaire jusqu'à la fin de son contrat, le paiement d'heures supplémentaires, du harcèlement ou encore un préjudice de réputation.
L'enjeu est de taille, pour Guy Novès bien sûr mais aussi pour la Fédération, qui n'a pas vraiment les moyens de payer cette somme : son dernier budget était en déficit de plus de sept millions d'euros.
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