Cet article date de plus de huit ans.

Un rugbyman condamné pour un plaquage ayant laissé son adversaire tétraplégique

Alowesi Nailiko, un Fidjien alors joueur de Vannes, a été condamné à 1 500 euros d'amende avec sursis.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le rugbyman Pierre Tarance, devenu tétraplégique après un plaquage violent lors d'un match amateur, photographié le 5 juin 2015 à Vannes (Morbihan). (MAXPPP)

Un joueur de rugby a été condamné, lundi 25 janvier, à 1 500 euros d'amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Vannes (Morbihan). Le 10 octobre 2010, le Fidjien Alowesi Nailiko avait violemment plaqué son adversaire Pierre Tarance, lors d'un match de Fédérale 1 (3e division) entre Vannes et Limoges. Retombé sur la tête, Pierre Tarance est aujourd'hui tétraplégique.

Aucune procédure disciplinaire engagée contre le joueur

Cinq des six arbitres mandatés par la Fédération française de rugby (FFR) pour analyser les images vidéo du match avaient conclu à un plaquage dangereux. "Je ne suis pas tombé la tête la première par l'opération du Saint-Esprit", estimait Pierre Tarance, cité par France 3 Bretagne. La différence de gabarit – Tarence pesait 70 kilos, Nailiko le double – n'est sans doute pas pour rien dans les conséquences dramatiques de ce plaquage.

Le montant des dommages et intérêts doit être fixé lors d'une audience civile le 27 mai. Pierre Tarance a déjà été indemnisé à hauteur de 4,5 millions d'euros en tant que licencié de la FFR.

La Fédération française de rugby n'a jamais engagé de procédure disciplinaire contre Alowesi Nailiko. Selon Mediapart (lien abonnés), la FFR a voulu étouffer l'affaire pour éviter que sa prime d'assurance ne soit revue à la hausse et que l'affaire pousse "chaque joueur sérieusement blessé à se lancer dans un contentieux".

La FFR dément et se range derrière l'avis du patron des arbitres français, qui n'avait pas jugé utile de lancer une procédure disciplinaire : "Il n'y avait pas intention de faire mal et ce n'était pas un 'plaquage cathédrale' [où le joueur est retourné tête en bas]", ajoute la fédération.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.