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Un Stade Toulousain décoiffant !

Le Stade Toulousain s'est imposé devant le Racing-Métro (41-36) samedi dans le dernier match de la 6e journée de Top 14. Avec à la baguette un Luke McAlister parfait en animateur offensif, les champions de France sont parvenus à venir à bout d'une solide parisienne, qui a rendu coup pour coup, dans une rencontre de haut niveau entre deux équipes qui ont choisi de mettre du jeu.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Benjamin Sa (Racing-Metro) (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Si la veille beaucoup de matches avaient surtout été marqués du sceau de l'ennui, celui-ci a redonner un peu de couleurs au Top 14. Avec sept essais au total, un affrontement de tous les instants, du rythme, et la volonté de créer du mouvement, ce Stade Toulousain-Racing a tenu toutes ses promesses en offrant un spectacle à la fois passionnant et haletant Car jusqu'à la dernière minute, la situation restait indécise.

Mc Alister à la baguette

Dès les premières minutes, et malgré une chaleur étouffante, les Toulousains étaient pourtant cueillis à froid. Après de premiers impacts et une avancé parisienne, Bobo concluait une belle action d'envergure et faisait passer un frisson dans le Stadium. Le ton était donné. Le Racing-Métro était visiblement venu pour s'imposer. Mais les Toulousains ne sont pas faciles à manœuvrer, tant cette équipe recèle de talents. Certains qui d'ailleurs se sont rappelés au bon souvenir du staff de leurs équipes nationales: le Néo-Zélandais Luke Mc Alister, métronome tout à fait adapté pour donner d'intéressantes munitions à la cavalerie et aussi solide buteur, mais également Clément Poitrenaud, infatigable relanceur et Yann David impressionnant de puissance.   . 

Malgré de nombreuses absences, internationaux et blessés compris, notamment devant, Toulouse a su trouver son salut par le jeu. S'appliquant à rester debout pour faire vivre le ballon, en lançant des mouvements offensifs tous azimuts, trouvant trois fois la faille pour conclure la première période, par Nyanga, puis Jauzion et enfin Poitrenaud à la conclusion d'une action somptueuse et un enchaînement de passes au près. Le Stade Toulousain menait à la pause 25-16.

Spectacle et suspense

Net vainqueur du dernier duel entre les deux équipes, au Stade de France la saison dernière (43-21), le Racing Métro revenait rapidement dans la course sur une percée de Chavancy qui servait parfaitement Vakatawa (25-23, 46e). Soudainement maladroits et battus dans les duels, les Toulousains subissaient la fougue de Racingmen qui en dix minutes leur passaient un cinglant 13-0 pour reprendre avec panache les commandes du match (36-28, 68e). 

Une fougue qui valait à Ben Arous d'écoper d'un carton jaune pour placage dangereux et laissait le Racing à 14 pour la fin de match.Redevenue incertaine, la rencontre basculait à nouveau sur une pénalité de McAlister et surtout un doublé de Jauzion (38-36, 75e). La recrue néo-zélandaise, impressionnant et tranchant dans le jeu pour ses débuts au Stadium, achevait d'éclabousser de tout son talent la rencontre, sur une pénalité monstre de 60 mètres qui scellait définitivement le sort du match.

Un dernier geste à l'image de ce match. Décoiffant et techniquement parfait, même si les Parisiens ont parfois commis des le dernier gestes des fautes qui l'ont peut-être empêché  d'obtenir mieux. Mais globalement les Toulousains méritaient un succès arraché avec le talent et une volonté à toute épreuve. 

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