Toulon-Toulouse, combat de champions
D'un côté, Frédéric Michalak et Maxime Mermoz, formés à Toulouse mais désormais à Toulon. De l'autre Yoann Maestri et Gaël Fickou, formés à Toulon mais devenus internationaux à Toulouse. C'est un peu la petite histoire dans la grande. Et cette dernière, ces deux clubs l'ont construite au fil des années, au gré également de leurs affrontements. Le 9 juin dernier, ils étaient face à face au Stade de France, lors de la finale du championnat de France, et le Stade l'avait emporté sur le RCT. C'était la 3e fois que les deux clubs se défiaient pour le bouclier de Brennus, et jamais les Varois ne se sont imposés.
Ce soir, ce ne sera pas une finale mais une demi-finale. Et depuis moins d'une semaine, Laporte affirme son intention, et celle de son groupe, de livrer bataille: "Quand tu as le privilège de jouer ce genre de matches, sincèrement c'est du bonheur. Regardez d'où on vient. On représente un club on ne va pas faire les compliqués et dire: une demi-finale, on ne veut pas la jouer, on n'est pas motivé car on vient de gagner une Coupe d'Europe. On est à une des clés du match, sait le défi qui attend les siens: "Contre une équipe comme Toulouse, on sait que chaque geste, chaque décision, chaque moment peut compter. C'est une équipe qui joue de manière agressive, ils ont de la puissance partout, ils ont la vitesse, ils ont des joueurs qui peuvent changer le match en un instant".
Des duels déterminants et de très haut niveau, il y en aura dans chaque ligne: McAlister-Wilkinson à l'ouverture, Fernandez-Lobbe - Dusautoir chez les gratteurs, Masoe-Picamoles pour les perce-murailles, Botha-Maestri en 2e ligne, Bastareaud-Jauzion ou Giteau-Fickou au centre, Médard-Palisson à l'aile, sans oublier le combat de 1ère ligne entre les talonneurs Bruno et Servat, les piliers Sheridan-Johnston et Hayman-Kakovin. Et avec des bancs de premier plan, le coaching aura encore une immense importance.
La 11e demi-finale de Poitrenaud
Malgré une saison plus délicate et moins linéaire que les précédentes, une élimination en Coupe d'Europe dès la phase de poules, un passage par les barrages, le Stade Toulousain demeure une 11e demi-finale sous les couleurs toulousaines. L'an dernier, l'équipe de Guy Novès n'avait inscrit aucun essai en durant les phases finales, ce qui ne l'avait pas empêché de soulever le Brennus. Cette année, les avants ont inscrit 27 des 67 essais de l'équipe. Autour du trio Steenkamp-Servat-Johnston, le pack de la Ville Rose est bien décidé à conquérir une nouvelle couronne, pour ne pas finir la saison fanny. Et surtout ne pas céder un Brennus resté à Toulouse lors des deux dernières éditions.
Les équipes
Toulon: D. Armitage - Wulf, Bastareaud, Giteau, Palisson - (o) Wilkinson (cap.), (m) Michalak - Fernandez-Lobbe, Masoe, Rossouw - Kennedy, Botha - Hayman, Bruno, Sheridan
Remplaçants: Orioli, Jenkins, Suta, Elsom, S. Armitage, Mermoz, Tillous-Borde, Kubriashvili
Toulouse: Poitrenaud - Huget, Jauzion, Fickou, Médard - (o) McAlister, (m) Doussain - Dusautoir (cap), Picamoles, Bouilhou - Albacete, Maestri - Johnston, Servat, Kakovin
Remplaçants: Bregvadze, Steenkamp, Millo Chluski, Nyanga, Burgess, Beauxis, David, Poux
Arbitre: Pascal Gaüzère
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