Toulon sans filet contre Montpellier
Dans un paysage rugbystique français longtemps cantonné au grand Sud-Ouest et à Paris, le retour dans l'élite de Toulon et l'émergence de Montpellier au plus haut niveau ont contribué à faire bouger les lignes. Il faut s'en réjouir. Retrouver ces deux clubs qui n'ont pas grand-chose en commun parmi les équipes de tête ravit tous ceux qui espèrent voir la carte de l'ovalie s'agrandir et dépasser ses frontières traditionnelles. Maintenant, entre le "Ercété" et Montpellier, il existe de grosses différences. Champion de France à trois reprises (1931, 1987 et 1992), Toulon est un bastion de l'ovalie hexagonale. Le club au muguet a vu passer de nombreux internationaux et il dispose d'un public exubérant et fidèle qui fait résonner et frissonner de plaisir l'antre mythique de Mayol.
A l'opposé, Montpellier est un jeune club (fondé en 1986) qui progresse à vitesse grand V dans la hiérarchie. L'ancien maire de la cité, George Frêche, a énormément misé sur le sport pour faire connaître sa ville et il a aidé celui-ci à grandir en lui fournissant notamment un stade Yves-Du-Manoir très fonctionnel et architecturalement réussi. Mais les Montpelliérains n'ont encore rien gagné de significatif si ce n'est la titre de ProD2. Seule la formation très efficace des deux côté- semble rapprocher les Rouge et Noir et les Bleu et Blanc. Vendredi soir, les deux formations phares du Sud de la France vont en découdre pour la suprématie régionale mais également pour conforter leur place dans le groupe de tête de ce palpitant Top 14 qui vient de couper un mois pour la trêve internationale. Mais seul Montpellier possède le droit à l'erreur...
Montpellier sans Trinh-Duc
A Toulon, deux joueurs sont d'ores et déjà forfait: le talonneur Jean-Philippe Genevois qui, après avoir repris la compétition, se ressent de douleurs à un poignet luxé fin juillet, ainsi que le demi de mêlée Laurent Magnaval (élongation du quadriceps). Relancés après leur victoire à Perpignan (20-29), les Toulonnais se présenteront néanmoins pratiquement au complet. Absents lors de la dernière journée, le trois-quarts centre Mafileo Kefu (douleurs à l'épaule gauche) et l'arrière Rory Lamont (béquille) sont aptes. Le RCT a mis à profit les quatre semaines de libre pour travailler le jeu, la condition physique, délocaliser quatre entraînements dans des communes du Var et mettre à l'essai le trois-quarts centre fidjien Isake Katonibau. La décision de le garder sera prise en fin de semaine.
Montpellier, de son côté, est à nouveau privé de son demi d'ouverture international François Trinh-Duc, victime d'une déchirure à la cuisse droite contractée à Bayonne (18-29) le 30 octobre. Il sera remplacé par l'Argentin Santiago Fernandez. Autres absents: le trois-quarts centre Geoffrey Doumayrou, victime d'une luxation à une épaule le 4 novembre face à Brive (35-9), le seconde ligne Mickaël De Marco, qui soigne un traumatisme cervical, l'ailier Pierre Bérard, touché au sinus ou l'ailier fidjien Timoci Nagusa, retenu au Fidji en raison "d'un souci administratif" selon le club. Après une trêve internationale de quatre semaines, le troisième ligne géorgien Mamuka Gorgodze, rétabli d'une lésion à la cuisse, le pilier gauche Sébastien Chobet, remis d'une inflammation à un orteil et l'arrière Benjamin Thiéry effectuent leur rentrée. Ce ne sera pas de trop pour affronter Mayol et ses célèbres supporters, les fameux "fadas" et "mordus".
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