Toulon : Mourad Boudjellal tire la sonnette d'alarme
Une chose est sûre : l'entame de saison du Racing Club Toulonnais est loin d'être idéale. Avec deux défaites (28-23 à Bayonne lors de la première journée, 21-25 hier à Mayol face à Brive) et une victoire (22-18 contre Pau lors de la deuxième journée), les Varois pointent à la 10e place du Top 14, loin de leurs ambitions. Et ça, le président Boudjellal ne le digère pas : "On a joué trois équipes qui affirment jouer le maintien - Bayonne, Pau et Brive - et on devrait être à trois défaites. J'en conclus qu'on est pas au niveau du maintien."
Coup de balai
Face aux Corréziens, les Toulonnais n'ont pu se raccrocher qu'à la botte de Leigh Halfpenny, auteur de tous les points de son équipe avec un joli 7/7. Pour le reste, c'est un zéro pointé. Boudjellal a les questions, mais cherche encore les réponses. "Il est où notre jeu ? Je vais pas embaucher un privé pour le chercher, mais il est où notre jeu ? On est pas capable de faire trois passes, on balaye le terrain. C'est tout ce qu'on fait, on pourrait envisager de travailler au service de la voirie."
La situation est déjà alarmante mais pourrait encore empirer ces prochaines semaines au vu du calendrier du RCT : un déplacement à Toulouse puis au Racing 92 avant de recevoir Clermont et Montpellier. Au regard de ces échéances, le président du RCT ne cache pas son pessimisme : "Faut pas rêver. L'équipe que j'ai vu ce soir (samedi), face à ces quatre là elle va prendre cher." Sarcastique, il envisage même de donner sa chance aux jeunes pour préparer l'avenir. "Quitte à perdre, autant que ça nous serve à préparer des joueurs. Je vais en parler aux coachs."
"Me virer moi-même"
Pour ce qui est du reste de son effectif, Mourad Boudjellal appelle à une responsabilisation des joueurs. "On arrive à la limite de ma patience. Sur ce que je vois actuellement, j'ai envie de dire que le stage est terminé. Maintenant on va passer aux choses sérieuses." Et comme il l'a déjà fait par le passé, il a laissé planer le doute quant à son avenir au RCT : "Les choses sérieuses ça veut pas dire que je vais virer les coachs, je vais peut-être me virer à moi-même. J'en sais rien, je vais voir. Mais c'est pas exclu parce que ça commence à me gonfler sérieusement."
Contrairement à son équipe, Mourad Boudjellal reste constant. Que le RCT domine le championnat ou soit à la peine, lui, anime le Top 14 de ses déclarations fracassantes.
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