Top 14: Passionnant à plus d'un titre
A l'orée de la nouvelle saison de Top 14, personne ne saurait contester le statut d'ultra favoris du Stade Toulousain, de Clermont, et du RC Toulon. Les trois premiers de la saison dernière devraient truster les deux places directement qualificatives pour les demi-finales. Mais dans quel ordre ? A tout seigneur, tout honneur. Le Stade Toulousain a, une nouvelle fois, misé sur la stabilité. Une seule recrue "clinquante" en la personne de Yoann Huget. L'ailier ou arrière international fait son retour au bercail après avoir quitté les bords de Garonne en 2008. Guy Novès a fait ses habituels paris avec les jeunes Fickou et Guillamon. L'objectif sera de réaliser un fabuleux triplé pour imiter les aînés, champions de France de 1994 à 1997.
A Clermont, les "Jaunards" débutent la saison revanchards. Éliminés de peu en demi-finale, sur les scènes françaises et européennes en 2012, les joueurs de Vern Cotter comptent bien prouver que leur titre de 2010 n'était pas un accident. Le retour de la star fidjienne, Napolioni Nalaga, meilleur finisseur du Top 14 en 2008 et 2009, rend la ligne arrière auvergnate encore plus impressionnante. Le renfort de Damien Chouly, en provenance de Perpignan, fait de la troisième ligne clermontoise l'une des plus effrayantes de l'Hexagone. Pour le reste, rien ne bouge. A l'image du Stade Toulousain, les Auvergnats ont renforcé intelligemment leur effectif. Attention à l'ASM.
Dans ce trio de tête, c'est le RCT qui a été le plus actif sur le marché des transferts. Pas moins de neuf arrivées. Et non des moindres. Avec le retour de Fred Michalak, Mourad Boudjellal avait déjà frappé un grand coup. Les arrivées de Chris Masoe, des frères Armitage, de Mermoz ou encore de Sheridan préfigurent d'une concurrence féroce à tous les postes. Ajoutez les Wilkinson, Giteau, Hayman et autres Van Niekerk, vous obtenez la formule rugbystique des "Galactiques" du Real Madrid. C'est un euphémisme que de dire que la Rade a faim de titres.
Pour qui les strapontins?
Derrière les trois ogres du Top 14, il reste trois places à prendre en barrages. Pêle-mêle, le Racing-Metro, Montpellier, le Stade Français, Biarritz, Perpignan, Castres et peut être Bayonne peuvent prétendre à une place dans les six. Ils sont donc sept pour trois places. Le Four-Nations pourrait jour un grand rôle dans cette lutte aux accessits. Parmi les 14 joueurs évoluant en France qui disputeront le "Four" du 18 août au 6 octobre, cinq jouent à Montpellier (Bustos Moyano, Fernandez, Figallo, Gonzalez Amorosino et Bustos) et quatre au Racing (Hernandez, Imhoff, Galindo et Orlandi). Gare au faux départ pour ces deux formations qui devront faire sans leurs Argentins pendant au moins huit matches.
Dans la continuité de ses dernières saisons, le Castres Olympique jouera des coudes pour obtenir sa place dans le gratin français. Les arrivées de Samson, Dulin ou Kirkpatrick rendent chères les places dans le XV castrais. Biarritz, Perpignan et le Stade Français tenteront eux, de retrouver leur gloire d'antan tandis que Bayonne essaiera de satisfaire, enfin, les ambitions de son président, Alain Afflelou. Les arrivés de Lanta et Deylaud dans le staff, connus comme étant des "faiseurs de miracles" redonnent espoir aux supporters de l'Aviron mais la concurrence sera rude pour accéder aux phases finales.
Un championnat à 4 pour le maintien ?
Dans le bas de tableau, Agen et Bordeaux-Bègles débutent la saison avec des managers novices en Top 14. Le SUA a intronisé un ancien de la maison en la personne de Philippe Sella. La légende agenaise a déjà entraîné les moins de 20 ans français mais jamais un club. Pour Raphaël Ibanez c'est un baptême du feu. L'ancien talonneur international arrive à Bordeaux-Bègles avec la ferme intention de confirmer la belle saison dernière du club. La belle 8e place du club a montré qu'une surprise est toujours possible. Agen compte bien être celle-ci même si son staff new-look (Philippe Sella et Mathieu Blin) laisse planer un doute sur la mise en route du SUA. L'union Bordeaux-Bègles comptera une nouvelle fois sur son rugby offensif pour dans un premier temps, assurer son maintien, et pourquoi pas titiller les grosses formations. Entre Mont-de-Marsan et Grenoble, on va se regarder en chiens de faïence. En effet, depuis trois ans, un promu a toujours réussi à se maintenir. Si Grenoble, soutenu par toute une région, semble armé pour lutter dans l'élite, ce sera compliqué pour les Montois et leur "petit" budget de 6,2 millions d'euros.
Le Champion en titre, Toulouse, inaugurera cette nouvelle saison, demain soir (vendredi) en recevant Castres à Ernest-Wallon (21h). Le coup d'envoi de 26 journées pour déterminer qui accèdera aux phases finales et pourra ainsi succéder au géant toulousain. Toulon, Clermont, une surprise ? Faites vos jeux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.