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Top 14 : le Stade Rochelais, une décennie de jeune premier

Le club charentais s'est qualifié vendredi pour la première finale de Top 14 de son histoire face au Racing 92 (19-6). 

Article rédigé par franceinfo: sport, Emmanuel Rupied
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les joueurs de La Rochelle peuvent exulter, ils sont en finale de Top 14.  (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Il n'était pas au Stade Pierre-Mauroy, vendredi 18 juin, pour assister à la leçon de réalisme offerte par La Rochelle au Racing 92 en demi-finale de Top 14 (19-6), mais devant sa télévision, Patrice Collazo a dû apprécier le spectacle et l'émoi suscités par cette victoire historique. Malgré une saison compliquée pour son club de Toulon, l'ancien coach des Maritimes a certainement regardé dans son rétroviseur au moment de voir Arthur Retière profiter de l'offrande délivrée par Brice Dulin pour filer dans l'en-but. Et aussi de se délecter de la justesse au pied d'Ihaia West pour sortir du match les Racingmen. Car cette première qualification pour la finale de championnat de France, c'est aussi, un peu, la sienne. 

De la Pro D2 à l'Europe

Si le Stade Rochelais réalise la meilleure saison de son histoire avec une finale de Coupe d'Europe (perdue face à Toulouse sur le score de 22-17) et une autre de Top 14, les fondations, elles, sont à chercher une décennie plus tôt. Lorsque Vincent Merling, le président d'un club Jaune et Noir redescendu en Pro D2, est allé chercher deux jeunes coachs avec Patrice Collazo et Fabrice Ribeyrolles. Nous sommes en 2011 et il faudra trois ans pour voir le club revenir dans l'élite. Le club se structure et continue sa mue. Lors de la saison 2016-2017, le club passe un nouveau cap en terminant leader lors de la phase régulière de Top 14. Une demi-finale face à l'ogre toulonnais sonne le glas des premiers émois. Mais pas de son ambition.

Premiers de la classe

Demi-finaliste du Challenge européen la même année, c'est la finale de cette compétition qu'elle atteint deux ans plus tard. Sans Patrice Collazo cette fois, mais avec Jono Gibbes désormais aux manettes. Mais Clermont est sur la route du trophée (défaite 36-16). Une première finale avec une nouvelle génération de joueurs dont Grégory Alldritt, arrivé tout droit d'Auch et qui va grandir chez les Maritimes, en même temps que croît son club. Arthur Retière est aussi de ceux-là. Le fils de l'actuel DTN de la Fédération française de rugby est même appelé pour la première fois en 2020 avec les Bleus pour le deuxième match des Six Nations face à l'Italie. 

A côté du All Black Victor Vito, la meilleure pioche est certainement Brice Dulin, recruté alors qu'il était au fond de la marmite l'année dernière au Racing 92 avant de revenir en grâce cette saison en club et redevenir titulaire avec les Bleus. Une nouvelle fois étincelant en demi-finale face à son ancien club, l'arrière de 31 ans pourra apporter son expérience des finales avec deux titres en 2013 avec Castres et en 2016 avec les Racingmen. Mais si le président Merling lâche quelques larmes, Jono Gibbes prévient : "On n'a encore rien fait". Des paroles que suit le capitaine Romain Sazy : "Ce n'est pas une finalité d'aller au Stade de France, de jouer un match et de revenir sans rien du tout." Une première finale c'est bien, mais le Stade Rochelais vise désormais une première victoire. 

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