Top 14: La course à l'armement
Le sacre de Castres la saison dernière a prouvé qu’ils n’étaient pas invincibles. Donnés grandissimes favoris, Toulouse, Clermont et Toulon ont subi la loi du « petit poucet » tarnais, 9e budget de Top 14. Un pied de nez qui a donné du baume au cœur aux autres écuries françaises. Afin de contester la toute-puissance des trois géants, le Stade Français, Montpellier ou encore le Racing-Metro ont mis les moyens. « Nous avons rivalisé avec les meilleurs et je veux désormais que nous battions les meilleurs. Gagner, oui, gagner ! », lâchait le président du club francilien Jacky Lorenzetti fin mai. « On ne cache pas notre ambition de rentrer dans les six, confiait pour sa part Gonzalo Quesada, entraîneur des Racingmen la saison dernière passé chez le rival stadiste. Mais si on analyse les six qui se sont qualifiés l'an dernier, ils n'ont fait que se renforcer et je ne vois pas à qui on va prendre la place. Mais c'est l'objectif. »
Lanta: "Un Top 14 terrible"
Difficile de donner tort au technicien argentin. Au mois de juin, les grosses recrues se sont succédé sur le sol français. Quand aucun joueur majeur ne quittait l’Hexagone cet été, trente-sept nouveaux internationaux visent ouvertement le Top 6. Pour ce faire, le prometteur ouvreur Camille Lopez ainsi que l’Italien Benvenuti, le Fidjien Votu ou le Roumain Paulica Ion ont posé leurs valises en Catalogne. « Il y a sûrement les plus grands squads (équipes) du monde ici», déclarait récemment Jonny Wilkinson. Pour preuve, même le premier non relégable du précédent opus Bordeaux-Bègles est parvenu à recruter deux pépites samoanes (Lilomaiava et Tuifua) pendant que Grenoble attirait deux Wallabies dans ses filets (Palmer et Kimlin). « Je n’ai jamais rencontré un niveau aussi haut qu’en France », ajoutait Wilko. Pour certains, dont le président biarrot Serge Blanco, ce recrutement massif de pointures étrangères mène droit à la perte du rugby français. A l'heure actuelle, il rend surtout ce Top 14 diablement alléchant.
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