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Rugby Club Toulonnais – Montpellier Hérault rugby : tout ce qui les sépare

L’affiche de la 8e journée du Top 14 oppose ce samedi (14h45) le RCT au MHR à Mayol. Entre les deux clubs méditerranéens, la rivalité existe depuis la qualification des Cistes aux dépens des Varois au printemps 2011. Mais si les deux équipes qui regorgent d’internationaux étrangers semblent cette saison à peu près au même niveau, les deux clubs naviguent dans des latitudes bien distinctes. Toulon est un grand club de rugby ce que n’est pas (encore ?) Montpellier.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Smith (Toulon) cerné par les Montpelliérains (BORIS HORVAT / AFP)

Une ville passionnée

Montpellier est une ville de sport, Toulon est une ville de rugby. Là où la cité languedocienne vibre pour de nombreux sports comme le handball (que de titres !), le football (champion de France pour la première fois en 2012), le basket ou le volley, la grande ville du Var ne vit que pour son équipe de rugby. Depuis la descente aux enfers du Sporting Club cher à Rolland Courbis au début des années 90, le foot est tombé aux oubliettes de l’histoire. Le Rugby Club Toulonnais règne sur la ville sans partage. La cote des triples champions d’Europe n’a jamais été aussi élevée. 

Un stade mythique

Mayol est à Toulon ce que Geoffroy-Guichard est à Saint-Etienne. Un temple, une institution, un chaudron. L’ambiance y est souvent chaude et les fans du Ercété -comme on dit là-bas- sont les plus exubérants de l’hexagone. Mordus et Fadas éructent, chambrent et encouragent les leurs comme aucun autre public si ce n’est Clermont ou La Rochelle. Si Toulon est perçu comme l’OM du rugby, ses bouillants supporters y sont pour quelque chose. A Montpellier, le public est davantage spectateur que supporter même si les affluences au stade Yves-du-Manoir (premier stade construit pour le rugby pro en France) tournent autour de 12 000 spectateurs. A Mayol, c’est 15 000 en attendant de passer à presque 18 000 dans les deux ans à venir (sans compter les matches délocalisés à Nice et Marseille qui rassemblent jusqu'à 35 000 ou 50 000 personnes) .

Un palmarès

Toulon possède une riche histoire. Créé en 1908, le club au muguet est un des phares de l’ovalie tricolore. Champion de France en 1931, finaliste en 1968 puis en 1971, de retour au premier plan dans les années 80 et début 90 (Bouclier de Brennus en 1987 et 1992), le club rouge et noir a surtout vampirisé les cinq dernières saisons avec un nouveau titre de champion de France (+ deux finales) et surtout trois sacres européens consécutifs, une première. Mourad Boudjellal a réussi à constituer des équipes de stars depuis un bon septennat ce qui plaît aux fans qui se remémorent avec plaisir les grandes heures du passé (les frères Herrero, Gallion, Champ et Cie).

Montpellier, club créé en 1986, ne peut rivaliser avec ce patrimoine et ce palmarès digne des plus grands clubs français (Stade Toulousain, Stade Français, Béziers, Lourdes). Les Héraultais peuvent se targuer d’avoir joué une finale de Top 14 en 2011 et d’avoir soulevé le Bouclier européen en 2014. C’est forcément plus chiche.

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