Racing-Montpellier, la demie des débutants
Les Racingmen et leur effectif pléthorique, dont Sébastien Chabal qui a vu sa suspension pour ses déclarations sur l'arbitrage réduite en appel, peaufinent depuis deux saisons leur candidature au titre de champion de France. Comme les Toulousains, ils ont su, par leur régularité, éviter la case barrage et se sont ainsi arrogé des conditions idéales de préparation. Ils entendent bien imposer aux jeunes Montpelliérains la force écrasante de leur pack, rampe de lancement d'un jeu efficace à défaut d'être toujours spectaculaire. Seul bémol: l'inexpérience. "J'entends beaucoup parler de l'inexpérience de Montpellier qui est une équipe jeune mais nous, on n'a pas une expérience monumentale des phases finales de Top 14", reconnait Lionel Nallet.
Du coup, le Racing ne veut pas se parer du costume de favori. "Favori? J'ai du mal à comprendre", sourit le directeur sportif Pierre Berbizier. "En France, il faut toujours un favori et un outsider. Je suis dans la peau d'une équipe qualifiée pour les demies. Je prends le statut que l'on nous accorde mais un entraîneur ne raisonne pas dans ces termes. Nous savons d'où nous venons. Nous sommes dans la continuité de la saison passée." Si les deux premières semaines de coupure depuis la victoire à Paris ont permis de régénérer les organismes et de travailler en intensité, la troisième a servi à la préparation tactique de la demi-finale face à un adversaire qui n'a pas trop réussi au Racing cette saison.
Montpellier, en réussite contre le Racing
Montpellier a déjà créé l'exploit en atteignant les demi-finales dès la première saison au club des entraîneurs Eric Béchu et Fabien Galthié. Virevoltants lors de la phase aller, en perte de vitesse au printemps, les Héraultais, guidés par leurs jeunes internationaux Fulgence Ouedraogo, François Trinh-Duc et Julien Tomas ont su fournir un ultime effort face à Toulon avant d'aller créer la surprise à Castres en match de barrage (18-17).Une victoire qui venait confirmer la belle prestation face à Toulon (27-3).
Montpellier aura pour avantage le soutien massif du Stade Vélodrome et sera libéré de toute pression, bien décidé à créer un nouvel exploit face une équipe battue sans ménagement en début de saison (19-36) dans l'Hérault. "Chez eux, on a pris une rouste (36-19, ndlr). Ici on s'est mis misère pour gagner (28-16)", rappelle Lionel Nallet. "C'est une équipe contre qui on a du mal et il faudra se méfier. C'est une équipe qui aime jouer, mettre de la vitesse, du mouvement. Une des clés, c'est de ne pas les laisser avancer, les prendre sur la ligne d'avantage pour qu'ils ne puissent pas s'organiser et avoir des libérations trop rapides."
Quelque soit le résultat, une des deux formations entrera dans le club restreint des clubs finalistes du Top 14. Et ça, c'est déjà historique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.