Racing/Clermont, label Top 14
Dix-sept confrontations franco-françaises se sont tenues depuis la création de la Coupe d'Europe: trois en finale (Toulouse a battu Perpignan en 2003, le Stade Français en 2005 et le Biarritz Olympique en 2010), quatre en demi-finales et quatre en quarts. Mais seulement six en poules c'est-à-dire trois matches aller-retour entre deux formations de l'hexagone. En 1998-99, le Stade Français affronta Bègles-Bordeaux. En 2006-07, Perpignan retrouva Castres. Et deux ans plus tard, Montauban défia Clermont. Les Auvergnats ont de nouveau été versés dans une poule à moitié française cette saison.
Le Racing doit faire ses preuves
Sauf qu'il ne s'agit plus du "petit poucet" montalbanais mais de l'ogre francilien du Métro-Racing. Leaders du Top 14, les Ciel et Blanc s'affirment comme les nouvelles terreurs des pelouses de France. Ce qui n'est pas encore le cas au niveau européen où la débâcle inattendu de Dublin (défaite 38-22 contre le Leinster après pourtant une bonne heure de jeu) vient rappeler à tout le monde que l'expérience ne s'achète pas comme ça. Et que "la H Cup, c'est autre chose". Racingmen et Clermontois se sont déjà affrontés début septembre en championnat avec un succès logique des Franciliens (28-17).
Il est vrai qu'à l'époque les "Jaunards" digéraient encore la grosse préparation physique estivale concoctée par Vern Cotter et le staff auvergnat. Samedi dernier, les coéquipiers d'Aurélien Rougerie ont de nouveau prouvé qu'ils avaient le calibre pour conquérir la H Cup. Stoppés par le Leinster dans un quart de finale d'anthologie au printemps dernier (défaite d'un point sur le fil), ils entendent bien re-goûter aux phases finales en 2011. Du côté des Parisiens, les doutes sont permis malgré leur superbe début de saison hexagonale. Nettement débordés en fin de match par la province dublinoise, les hommes de Pierre Berbizier doivent se racheter de leur zéro pointé et prouver qu'ils ont bien leur place parmi les grands d'Europe. Car en cas de nouvel échec, il faudra probablement dire adieu à cette épreuve qui ne tolère pas la médiocrité.
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