Cet article date de plus de dix ans.

Plus de fusion Bayonne-Biarritz

Le nouveau président de l'Aviron Bayonnais Philippe Neys, successeur à ce poste d'Alain Afflelou, a estimé qu'il n'était "plus question de parler de fusion" avec le voisin biarrot, en dépit de la situation difficile des deux clubs qui s'affronteront dimanche.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Philippe Neys, le président de l'Aviron Bayonnais (GAIZKA IROZ / AFP)

Vous aviez rêvé meilleure prise de fonction que cette défaite  contre Toulon (9-15)?
PN: "C'est évident. Comme match inaugural, on pouvait rêver mieux surtout  qu'on aurait pu faire mieux à la vue du match. C'est la loi du sport. Il y a  des options et des choix pris à certains moments, on pense que ce sont les  bons, mais le match fini, il s'avère que ce n'était pas le cas. Je pense aux  deux pénalités qui ne sont pas tentées alors qu'à mon avis, il fallait prendre  les points".
   
Le timing de l'annonce du départ d'Alain Afflelou a-t-il joué dans  l'esprit des joueurs?
PN: "Non. On pourrait le penser, mais vous savez on n'est pas un club au  long fleuve tranquille. Les joueurs sont habitués dans leur esprit à ce qu'il y  ait quelques remous, ça arrive de temps en temps, on peut le déplorer mais  c'est comme ça. J'ai parlé avec certains joueurs, ils n'ont pas été impactés.  Sur le terrain, on n'a pas eu l'impression que leur moral ait été impacté par  quoi que ce soit".
   
Vous récupérez un club en difficulté qui, depuis trois ans, s'est  surtout signalé dans le domaine extra-sportif. Comment allez-vous fonctionner  pour apaiser cette situation?
PN: "On va fonctionner avec beaucoup de proximité, redonner de la proximité.  Vous avez cet épisode d'il y a trois ans (ndlr: l'éjection de Francis Salaigoty  de la présidence du club) qui a quand même laissé des traces au sein du club,  des actionnaires, des partenaires, et à moindre échelle au niveau des  supporters. Il y a eu un traumatisme qui, maintenant, est apaisé mais il y a  des traces à effacer encore, qu'on va essayer, c'est un voeu pieux, d'effacer  en ressoudant un petit peu tout ce qui s'est désuni".
   
Le projet de fusion avec Biarritz évoqué en fin d'année dernière a donc  remis de l'huile sur le feu?
PN: "C'est ce qui s'est passé. Cette fusion est tombée un petit peu comme un  cheveu sur la soupe, du jour au lendemain, pam ! On annonce ça sans aucun  travail de préparation. Sur le moment les gens ont été choqués, complètement  sonnés et très rapidement dans les heures et les jours qui ont suivi, il y a eu  un mouvement de révolte contre ce projet. Maintenant, il n'est plus du tout  question de parler de fusion, les deux clubs sont passés à autre chose, chaque  club a des préoccupations différentes, leurs destins sont dans des chemins  différents aussi".
   
En plus de la casquette de dirigeant de l'Aviron, vous êtes aussi  partenaire de Biarritz. A long terme, un rapprochement est-il envisageable?
PN: "Je pense que ce sera très difficile. Il y a certains personnages dans  les deux clubs qui ont oeuvré dans ce sens-là. Ça a été mal interprété, mal  assimilé, mal pris et s'il doit se faire quelque chose, ça se fera avec une  génération future, avec d'autres acteurs que ceux présents maintenant".
   
Vu votre classement, comment préparez-vous la saison prochaine?
PN: "C'est très compliqué car il y a une incertitude totale. On avance au  jour le jour et plus les matches passent, moins l'incertitude est levée. Par  contre, la condamnation n'est pas prononcée, alors c'est compliqué. On est  entré dans le brouillard, on est obligé d'envisager les deux scénarios,  l'optimiste et le pessimiste".
   
On dit que le maintien va se jouer à domicile. Ne va-t-il pas se jouer  surtout à Biarritz qui va successivement vous accueillir puis Oyonnax (13e)?
PN: "Certains disent que c'est Biarritz qui a notre destin entre les mains.  S'il devait y avoir des manoeuvres machiavéliques, on pourrait le penser. Mais  je ne pense pas que nos voisins soient dans cet état d'esprit là, ça  m'étonnerait quand même".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.