Perpignan/Toulouse, parfum d'Europe
Si Perpignan et Toulouse ne se sont pas affrontés ces dernières années en finale du championnat de France (le Stade a gagné en 2008 et l'Usap en 2009, les deux face à Clermont), un duel entre les deux formations promet toujours du spectacle. Chaque saison depuis quatre ans, les deux clubs visent le Bouclier de Brennus et (ou) la H Cup. Disposant d'effectifs riches et d'un collectif rodé, Sang et Or d'un côté, Rouge et Noir de l'autre, régalent leurs supporters notamment lors de printemps chantants.
Seule différence entre eux ? Le parcours dans ce Top 14 très dense. Si le leader s'est rapidement positionné parmi les équipes de tête pour ne pas devoir batailler dans les dernières journées, le club catalan revient lui de très loin. Longtemps, les hommes de Jacques Brunel ont traîné dans le ventre mou du classement, loin des objectifs initiaux. Ils se sont réveillés avec la nouvelle année, enchaînant depuis les bonnes performances au point de postuler à une place dans le Top 4 qui permet (au moins) de recevoir en barrages.
Les Catalans, qui recevront Toulon le 9 avril au stade olympique de Montjuic à Barcelone en quarts de finale de Coupe d'Europe, entendent bien profiter de la dynamique positive (cinq succès consécutifs, dont deux bonifiés) pour préparer ce rendez-vous. L'objectif toulousain sera double à Aimé-Giral. Tout d'abord, retrouver la victoire pour assurer sa place de leader du Top 14 que les Toulousains n'ont plus quittée depuis le 30 octobre dernier, soit onze journées. Mais les hommes de Guy Novès, qui seront privés de leur capitaine Thierry Dusautoir, victime d'une petite entorse de la cheville et du genou gauches, et de quelques cadres mis au repos (Clerc, Médard, Servat), voudront aussi se mettre en condition avant un déplacement périlleux en Coupe d'Europe contre Biarritz, le 10 avril au stade Anoeta de Saint-Sébastien.
Bien que privés de plusieurs de ses avants, Jérôme Schuster, Perry Freshwater ou Romain Taofifenua, blessés à La Rochelle, l'Usap, invaincu depuis la mi-févier, a des arguments à faire valoir face au champion d'Europe. Avant un calendrier à venir chargé (réception de Biarritz, Castres et du Racing Métro et un déplacement à Toulon), les Perpignanais savent qu'ils n'ont "pas le droit à l'erreur" pour valider leur billet pour les phases finales, selon Christophe Manas, le coentraîneur catalan. Verdict vendredi vers 22h30.
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