Montpellier, le chemin est encore long
Pour envisager le dernier quart du championnat plus sereinement, les Héraultais s'appuient sur un flopée de dictons et de maximes rassurants : " ce qui ne tue pas rend plus fort", "après la pluie le beau temps", "tomber est permis, se relever est ordonné", etc. Laminés par l'ASM le week-end dernier (42-16), le Montpellier Hérault Rugby est vite redescendu de son petit nuage une semaine après sa victoire probante sur Perpignan (50-19). Dauphins de Clermont avant le coup d'envoi, les hommes de Galtié ont dégringolé à la 5e place, dépassés au classement par Toulon, Castres et... le Stade Français. Avant le camouflet, le président du club héraultais Mohed Altrad avait promis que "ses garçons" étaient "prêts". Au vu du score final, on a envie de dire qu'heureusement.
Le chaud et le froid
Car 80 minutes et cinq essais plus tard, le boss du MHR a pris la mesure du gouffre qui séparait son club de l'institution clermontoise. Une véritable déconfiture, assénée par des Auvergnats en furie, pourtant privés de 11 joueurs (Debaty, Domingo, Lapandry, Chouly, Fofana, Zirakashvili, Bonnaire, Bardy, Kayser, Delany et King). Un match à oublier, tant les Montpelliérains ont été en dessous dans l’engagement, étouffés devant, cabossés dans les regroupements.
S'il est évident que Perpignan et Clermont ne jouent pas dans la même cour cette saison, la large victoire obtenue face aux Catalans et la cuisante défaite concédée à Clermont - à une semaine d'intervalle - illustre presque à la perfection la saison montpelliéraine : irrégulière. Capables de perdre contre Brives et d'aller gagner à Toulouse, la logique a semble t-il quitté les pensionnaires du Stade Yves-du-Manoir, au cours d'une saison ponctuée de coup d'éclats et de déceptions. Sur les dix derniers matches, Montpellier a concédé 5 défaites et remporté 5 victoires.
Le Stade Français, pas l'idéal pour se refaire la cerise
Les hommes de Galthié affrontent donc ce vendredi la formation qui lui a chapardé la place de dauphin la semaine passée. Le Stade Français, qui vise une phase finale qu'il n'a plus atteint depuis 5 ans, est redevenu un prétendant crédible au Bouclier de Brennus, Preuve d'une ambition retrouvée, la déclaration récente du manager francilien Gonzalo Quesada :"on a les pieds sur terre mais on marche la tête haute".
Et le Stade Français a de bonnes raisons d'y croire. Vainqueurs d'Oyonnax le week-end dernier (28-12), les Parisiens pratiquent de nouveau un jeu séduisant, imposant à leurs adversaires un rythme enlevé, et jouissent d'une capacité à se projeter très vite sur les ailes. Aussi, avec ses 3 victoires et ses 2 bonus défensifs à l'extérieur, le Stade Français est globalement performant hors de ses bases. En bref, les partenaires de Slimani - qui devrait être le seul international parisien aligné contre Montpellier - sont de retour au premier plan. Aux Héraultais de relever la tête et d'éviter une deuxième défaite face à un concurrent direct.
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