Montpellier-Grenoble : desseins opposés
Après la gifle infligée par Oyonnax (40-13) le 30 mars dernier, Fabien Gengenbacher, l'arrière des Grenoblois, peinait à y croire. En janvier, le club isérois pointait à la 5e place du Top 14, et triomphait même de l'ogre toulonnais (22-21). Mais près de 4 mois plus tard, Grenoble, 10e, acquiert le triste statut de potentiel relégué. Le FCG, qui joue désormais des coudes avec Oyonnax, Perpignan et Bayonne, est lancé dans une bataille féroce pour le maintien. A l'inverse, tout sourit à Montpellier, qui reste sur une série mirifique de 7 victoires sur les 9 derniers matches (pour 2 défaites). Les hommes de Fabien Galthié, qui ont pris la tête du championnat français après la victoire probante contre Bayonne (43-27), trônent en tête du classement au meilleur moment. Un succès contre Grenoble pourrait permettre aux Héraultais de s'installer sereinement au sommet du Top 14.
Montpellier joue les (faux?) modestes
A trois journées de la fin de la saison régulière du Top 14, les partenaires du surdoué Jonathan Pelissier ont toujours leur destin entre leurs mains. Et pour cause : s'ils conservent leur petite avance sur Toulon, les Montpellierains pourraient obtenir le privilège de se qualifier directement pour les demi-finales du Top 14.
La première place occupée par les Héraultais est tout sauf imméritée. Elle récompense simplement le travail de Fabien Galthié et ses hommes, loin de jouir de la même réussite en début de saison. Emmenés par Pellissier, Trinh-Duc et Ouedraogo, ils ont finalement mis à profit leur élimination précoce en H Cup (dès les phases de poules), leur épargnant la surchauffe. Depuis le passage en 2014, en excluant le tout premier match de l’année civile à Brive, la courbe est merveilleuse: six victoires en sept rencontres, dont une à Toulouse (15-12). Et la seule défaite, c’était à Clermont (16-42). Pour autant, les Héraultais restent humbles. Peut-être même trop :"la place de leader, on y pense pas vraiment", confiait tout récemment Jonathan Pellissier. "Ça ne veut pas dire grand-chose", corroborait Nicolas Mas. A trois semaines de l'épilogue, ça commence peut-être à vouloir dire quelque chose.
Grenoble en chute libre
En l'état, une relégation des Isérois constituerait une véritable surprise. Sur le plan comptable, il ne suffit que d'une petite victoire aux Grenoblois pour se garantir une place dans l'élite la saison prochaine. Rien d'alarmant, donc. Mais compte-tenu de sa forme actuelle, le FCG ne pêchera certainement pas par excès d'optimisme. Bloqués à 50 points depuis quatre matches, après autant de défaites dont deux à domicile contre Biarritz et le Racing-Métro, les hommes de Landreau connaissent une deuxième partie de saison cauchemardesque. En janvier, le club isérois était encore en course pour jouer les phases finales du Top, c'est dire.
Si leur descente à l'étage inférieur reste mathématiquement peu probable, l'état-major grenoblois a dû certainement matraquer ses joueurs du scénario catastrophe qui a condamné Brive en 2012: 9e à quatre journées de la fin, les Zèbres s'étaient écroulés et avaient pris le premier ascenseur pour la Pro D2.
Les matches de samedi
14h55: Bordeaux Bègles - Toulon
18h30: Racing-Métro - Biarritz
Bayonne - Stade Français
Grenoble - Montpellier
Perpignan - Oyonnax
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