Montpellier fait exploser le Racing
En inscrivant huit essais, les hommes de Jack White ont complètement étouffé les champions de France en titre qui, à deux journées de la fin de la phase régulière, occupent la 6e place du classement mais ne sont pas pour autant certains de pouvoir disputer au moins les barrages, car derrière ils sont menacés par au moins quatre autres prétendants.
Cinq essais en deuxième mi-temps
Au bout de dix-sept minutes, l'équipe de White avait assuré le bonus offensif. L'ailier fidjien Nemani Nadolo, en mode dragster, résistait à deux plaquages pour conclure sur le petit côté (4). Fidèle à sa réputation, Montpellier ajoutait deux essais sur ballons portés, parachevés par le troisième ligne centre Kélian Galletier (8) et le talonneur sud-africain Bismarck Du Plessis (17).
Maître de la conquête, sérieux dans le jeu et habile dans l'occupation du terrain, l'équipe de Jake White cadenassait le Racing 92 autour d'une défense solide, malgré l'exclusion temporaire de Nadolo. Après la pause, Montpellier passait une seconde couche en marquant cinq nouveaux essais, dont un doublé de son nouvel ouvreur Willie Du Plessis (55, 57), totalement adopté depuis son arrivée de Bayonne. Le Racing 92, qui a inscrit une seule pénalité par Dan Carter, repart de Montpellier sur une même raclée que l'an passé (60-7).
Labit : "Altrad a acheté la Fédération"
A l'issue de la rencontre, l'entraîneur du Racing 92 Laurent Labit a mis gravement en cause le président de Montpellier Mohad Altrad. "Altrad a acheté la Fédération" a accusé Labit. "On est au milieu de la guerre entre la Fédé et la Ligue. D'un côté, il y a des revendications sur notre président et la Ligue. D'un autre côté, on sait tout ce que le président de Montpellier a entrepris. Il a acheté la Fédération, le maillot en particulier, et une partie de la presse. Il a acheté 30.000 Midi-Olympique le jour où son nom était pour la première fois sur le maillot", a lâché l'entraîneur francilien lors de la conférence de presse.
Pour la première fois de son histoire, à l'occasion du dernier Tournoi des six nations, l'équipe de France porte un sponsor sur son maillot, au nom d'Altrad, propriétaire de l'entreprise éponyme et du club héraultais depuis avril 2011. Le technicien a insisté sur le contexte particulier qui a pesé selon lui sur ce match et le rendement de son équipe. "On n'a pas lâché le match, mais il a été très difficile. Vous avez vu le contexte. Et vous êtes bien placés pour le savoir, pour relayer cette polémique. Au regard de la polémique, il valait mieux que l'on laisse les cinq points à Montpellier. Il y a eu assez de recours. On est très content: Montpellier a ses cinq points et nous n'en avons pas perdu deux. On a gagné deux points, c'est la bonne opération pour nous. C'est la grosse victoire de la journée", a-t-il indiqué.
"Je ne connais pas Laurent Labit. Je sais que c'est un grand entraîneur, je suis surpris et peiné par ce qu'il dit", a déploré M. Altrad. "La Fédération, qui est une institution nationale, ne s'achète pas, a-t-il ajouté, le report d'un match est grave. Il a des incidences sur l'ensemble du classement. Est-ce ça l'équité sportive ?"
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