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Les Castrais accueillis en héros par 15 000 supporters

Les Castrais, champions de France, ont reçu un accueil triomphal dans leur stade Pierre-Antoine où près de 15 000 supporteurs s'étaient massés dimanche après-midi pour apercevoir le Bouclier de Brennus, ramené après la victoire acquise la veille en finale du Top 14 face à Toulon (19-14), au stade de France.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Vingt ans que les Castrais attendaient ça ! "C'est incroyable de voir tous ces gens réunis pour fêter ce titre", avoue l'ailier Romain Martial tout en filmant la foule avec son téléphone portable. Après avoir atterri à 15h45 à l'aéroport Castres-Mazamet, joueurs et encadrement du CO ont dû se frayer un chemin à travers les artères principales de la sous-préfecture du Tarn, juchés sur un plateau placé sur un semi-remorque, pour rejoindre leur fief du stade Pierre-Antoine vers 17h10. Sur place, une foule en délire, des cris de joie, des larmes même. Comme celles de Laurent, 38 ans, "qui n'aurait raté ce moment pour rien au monde".  

Après avoir pris possession du stade Pierre-Antoine à 15h00, soit plus de deux heures avant l'arrivée des joueurs, les supporteurs castrais ont entonné le traditionnel "Ici ! Ici ! C'est Pierre-Antoine !" et le tout nouveau "Ohé ! Ohé ! Champions". Parés de perruques, portant drapeaux et maillots aux couleurs du CO, beaucoup de ceux qui étaient là pour l'arrivée des héros étaient également  présents la veille, notamment place Moult au centre-ville de Castres, où un écran géant avait été installé pour retransmettre le match. "Voir le +bout de bois+ à Castres, c'est quelque chose d'exceptionnel", estime Joëlle, 63 ans, venue avec ses deux filles et son arrière petit-fils "parce que ces émotions-là se vivent en famille". Pour tous la nuit avait été courte mais "comment faire autrement que de fêter ça ?" sourit Lucie, 22 ans. "J'étais trop jeune pour me souvenir du dernier titre (1993, ndlr), je n'oublierai jamais celui-là".

Kockott reste muet sur son avenir

Torse nu et les traits tirés l'international écossais Max Evans s'est offert une danse et des cabrioles tandis que Josefa Tekori, Karena Wihongi, Saimone Taumeopeau et Daniel Kirkpatrick ont, eux, lancé un haka... comme le deuxième ligne All Black Gary Whetton vingt ans plus tôt. "Si les joueurs n'ont pas beaucoup dormi cette nuit, nous non plus", rigole Pierre, ingénieur de 41 ans, la voix fatiguée, mais "conscient de vivre un truc incroyable". "C'est toujours agréable quand le petit Poucet croque l'ogre" sourit Fred, un commercial de 42 ans, ravi notamment pour "Capo Ortega ou Teulet, des joueurs historiques qui ont goûté au pain noir avant la consécration".

La délégation castraise, privée des internationaux Rémi Talès, Marc Andreu,  Antonie Claassen, Brice Dulin et Christophe Samson qui devaient partir en début  de soirée de Paris pour rejoindre le XV de France en Nouvelle-Zélande, est ensuite redescendue de l'estrade pour que chaque joueur puisse y remonter individuellement en recevant l'ovation du public, médaille de champion autour du cou. "On est champion et on est fier de l'être" a alors déclaré Laurent Travers, un des deux entraîneurs tandis que son comparse Laurent Labit avouait avoir "rajeuni de 20 ans", lui qui était joueur lors du dernier titre du CO en 1993. Les deux techniciens quitteront le club à la fin de la saison. Une ovation particulière a également salué Rory Kockott, héros de la finale qui, après avoir clamé ses envies de départ en début d'année, n'a pas souhaité communiquer sur son avenir alors que le public scandait des "Rory, Rory". Vers 18h00, la foule commençait à se disperser tandis que les joueurs s'éclipsaient pour "continuer la fête". La soirée promettait d'être longue...

Vidéo : retour triomphal des Castrais dans leur stade

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