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Le Racing s'impose à l'ancienne

Le Racing-Métro a dû se contenter d'un score à l'ancienne pour s'imposer (15-9) vendredi face à Bayonne en match avancé de la 10e journée de Top 14. Un score malgré tout logique car si les Parisiens ont beaucoup tenté et mis du mouvement ballon en main, ils ont échoué devant une énorme intensité défensive bayonnaise. Dans ce match verrouillé, ce sont donc les fautes, et les buteurs, qui ont fait la différence.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le Racing-Metro  (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Comme il fallait s'y attendre dans ce genre de duel âpre et tendu, avec le combat et l'occupation comme ingrédients principaux, le Racing a dû revenir aux bases et assurer sa victoire au pied face à de courageux bayonnais qui se sont vraiment dépouillés en défense. Paradoxalement, le fait de s'en remettre aux fautes provoquées pour prendre les points aurait pu changer la donne, puisque les buteurs, Jonathan Wisniewski pour les Franciliens et Benjamin Boyet pour les Bayonnais, n'étaient guère en réussite.Boyet ouvrait la marque sur une faute francilienne en mêlée. Wisniewski manquait une première réplique avant d'égaliser. Ce fut ensuite au tour de Boyet d'échouer une pénalité sur le poteau, bientôt imité par son alter-ego. Wisniewski manquait une nouvelle tentative avant de porter de près le score à 6-3 à la pause. L'Aviron prenait la tête en début de seconde période grâce àdeux nouveaux buts de Boyet, cette fois-ci plus chanceux avec le poteau. MaisWisniewski remettait instantanément les compteurs à égalité en passant un drop(9-9, 47). Après un quatrième échec du Francilien, la charge du buteur revenait à l'Italien Mirco Bergamasco qui ne tremblait pas en sanctionnant deux nouvelles fautes des Basques, qui sauvaient néanmoins le point de bonus défensif en résistant à une charge de Sireli Bobo relayée par Chabal, gâchée en fin d'action par un en-avant d'Andrea Lo Cicero.C'était la grosse occasion d'essai pour la Racing qui semblait pourtant pouvoir faire mieux, dans ses intentions en tout cas, mais n'a pas trouvé de solutions pour se défaire de la tenaille de Bayonnais qui n'ont pas ménagé leurs efforts. Les Basques ont fait preuve d'une constante agressivité dans les zones de rucks et ont d'ailleurs récompensés en obtenant le point du bonus défensif. Ils n'ont pas vraiment tout perdu à Colombes.Le Racing non plus si l'on s'en tient à la victoire qui devrait lui permettre de conserver sa première place que convoitent cependant Montpellier et Toulouse, qui jouent samedi. Mais les supporter des Ciel-et-Blanc sont tout de même restés sur leur faim.

DéclarationsSimon Mannix (entraîneur du Racing-Métro): "on n'est pas satisfait de la prestation. Ce n'était pas du tout la performance que l'on attendait des joueurs. Par contre, je suis super satisfait des quatre points, on a été réalistes à la fin. On n'a pas été efficaces ce soir, il y avait pourtant la place pour faire pas mal de choses. On n'a pas su mettre du rythme dans le match, Bayonne a bien défendu comme on l'attendait. Avec un gros défi physique devant. Si on veut progresser, ce n'est pas possible de faire autant de fautes dans un match. Ces fautes nous ont gênés tout au long du match. On a pourtant vu de belles actions avec de la vitesse et de l'intensité."Christian Gajan (directeur sportif de Bayonne): "Il y a toujours des regrets, on ne peut pas se contenter d'un point de bonus défensif. Ceci dit, notre objectif dans un premier temps était de ressusciter un nouvel état d'esprit qui nous avait manqué ces derniers temps. Après, en choisissant de serrer un peu le jeu comme on l'a fait, on se heurtait à ce type de résultats. On finit très près, ça aurait pu basculer en fin de match sur une action, un mauvais rebond. Ca n'a pas voulu sourire mais c'est aussi parce que le Racing est extrêmement en place, notamment sur les phases statiques et les pénaltouches. Ils ont des joueurs de qualités. Donc il y a une certaine satisfaction mais aussi de la frustration. Ces derniers temps, on avait perdu l'agressivité qu'on avait en début de saison. Aujourd'hui, je suis satisfait que les garçons se soient ré-impliqués dans ce secteur. Ils ont fait beaucoup d'efforts car le Racing, par moment, a envoyé un peu la cavalerie."

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