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Castres-Toulouse : face aux Toulousains, les supporters du CO ont électrisé l’Allianz Riviera

Le public castrais, qui a donné de la voix pendant toute la rencontre, a été l'un des grands acteurs de la belle demi-finale face à Toulouse, vendredi soir, à Nice.

Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport - De notre envoyée spéciale à Nice
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Des supporters castrais dans les tribunes de l'Allianz Riviera, vendredi 17 juin 2022. (NICOLAS TUCAT / AFP)

C’est un vacarme assourdissant qui a entouré les joueurs de la première minute jusqu’aux célébrations après le coup de sifflet final. L’Allianz Riviera a accueilli, vendredi 17 juin, la première demi-finale de Top 14 de son histoire, entre Castres et Toulouse. Et les travées de l’enceinte niçoise se souviendront sans doute longtemps de cette chaude soirée.

Dans une ambiance des grands soirs, les 35 000 spectateurs ont poussé à coup de chants, de tambours et de klaxons, pour accompagner le combat très serré disputé sur la pelouse. Moins nombreux mais plus bruyants, les supporters castrais ont guidé leurs joueurs vers la victoire, et une première finale depuis 2018.

Tifo et fumigènes

Avec son tifo et ses quelques fumigènes bleus à l’entrée des joueurs, le virage castrais, notamment garni par les douze bus affrétés par le club pour l’occasion, avait annoncé la couleur d’entrée. Mais il a vite été cueilli à froid par le premier essai toulousain dès l'entame du match. Une réalisation fêtée par un stade déchaîné presque totalement acquis à la cause des champions en titre, et majoritairement paré des couleurs des Hauts-Garonnais, en harmonie avec les sièges rouges de l’Allianz Riviera.

Pour autant, le "kop" castrais n’a jamais cessé de pousser. Face à l’ogre voisin, les supporters voulaient porter haut les valeurs de leur rugby de "territoire profond". Des chants en hommage à Rory Kockott, qui prend sa retraite à la fin de la saison, à ceux lancés pour combler le silence de la pause fraîcheur, en passant par les célébrations avec les joueurs sur leur premier essai libérateur ("Ici, ici, c’est Pierre-Fabre"), les Tarnais ont toujours trouvé le moyen de se faire entendre.

Et ce jusqu’à éteindre le reste du stade. En moins de dix minutes, de la quatrième pénalité de Benjamin Urdapilleta à l’essai de Julien Dumora, l'équilibre s’est totalement inversé. Et le virage castrais a basculé dans la folie. "Les dix dernières minutes ont été tellement intenses, c'était fou de vivre ça au milieu de tous les supporters", s'est réjouie Elsa, jeune castraise venue avec ses amis pour l'occasion. "C'était une ambiance exceptionnelle, je n'avais jamais vécu ça", a-t-elle reconnu, la voix déjà cassée.

Communion avec les joueurs

Les joueurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, et ils se sont tout de suite offert une belle communion avec les leurs après le coup de sifflet final. Un tour d’honneur entamé, évidemment, près du virage qui a donné de la voix tout le long du match, et vite transformé en bain de foule dans une myriade de drapeaux bleus. Certains, comme Benjamin Urdapilleta, y ont pris goût, puisqu’ils sont retournés saluer une deuxième fois les centaines de fans qui n’avaient toujours pas arrêté de chanter, vingt minutes après le coup de sifflet final, alors que le reste du stade s'était progressivement vidé.

La communion entre les Castrais et le public à la fin de la rencontre, vendredi 17 juin 2022. (NICOLAS TUCAT / AFP)

"On a un public qui a été une nouvelle fois extraordinaire", a reconnu Benjamin Urdapilleta juste après la rencontre. "Ils donnent tout. Parfois, on n'arrive pas s'entendre et communiquer entre nous. Mais je préfère ça qu'une ambiance vide." "Ils nous ont à nouveau pousser ce soir, a savouré de son côté Julien Dumora, on est très heureux de pouvoir les faire monter une nouvelle fois à Paris." Les Castrais ont maintenant rendez-vous dans une semaine au Stade de France, pour espérer continuer la fête.

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