Castres se teste au Stade Français
Demi-finaliste malheureux la saison, le Castres Olympique a retrouvé sa bête noire toulousaine en ouverture de la saison. Une rencontre qui s'est soldée par une défaite frustrante mais encourageante. De bonnes dispositions confirmées face à Grenoble et Bayonne avec à chaque fois au moins 30 points marqués. Castres n'avance plus masqué dans ce Top 14. Aucune équipe ne peut prendre les Tarnais à la légère. Bien calés à la cinquième place du classement, les joueurs de Laurent Labit et Laurent Travers ont empoché les points à domicile après une défaite inaugurale loin de leurs bases. Il s'agit de bonifier ces 8 points en deux matchs par une victoire sur la pelouse de Charléty. Un stade, une forteresse devenue imprenable qui ne leur réussit pas du tout en championnat.
Charléty, terre maudite
Si le CO se déplace en terres parisiennes avec l'envie de rapporter une victoire, quelques chiffres viennent rappeler l'immense tâche qui l'attend. Ainsi, le Stade Français est invaincu dans son stade provisoire, en attendant la fin de travaux de Jean Bouin, depuis 13 matches. La dernière défaite stadiste à domicile remonte au 7 mai 2011 face au Racing-Métro, soit 13 rencontres. Mais ce n'est pas tout puisque Castres n'a jamais réussi à battre les Parisiens chez eux depuis l'introduction du Top 14 ! Bilan, sept défaites avec un écart moyen de 18 points et seulement deux bonus défensifs en 2008 et 2010. Dire que Charléty n'est pas un stade accueillant relève du doux euphémisme. Pourtant Labit et Travers comptent sur ce match pour installer Castres un peu plus dans le groupe de tête qui court après le BO et Toulon. Pour ce faire, ils pourront compter sur un Max Evans enfin en pleine possession de ses moyens. Le centre écossais arrivé l'an dernier dans le Tarn cherche depuis à s'acclimater à sa nouvelle équipe. Très en vue en fin de saison dernière, il honorera aujourd'hui sa première titularisation. Un renfort de poids pour l'attaque castraise qui marche déjà bien en ce début de saison avec 27,7 points par match. Soit la deuxième attaque du Top 14.
Du côté de la capitale, le temps a été typiquement parisien cette semaine. Après la défaite à Grenoble, Richard Pool-Jones, le directeur sportif, a infligé à ses joueurs une séance vidéo dès le retour de l'Isère. Une punition qui s'est terminée à 2h du matin ! Après une bonne entame face à Montpellier, le Stade a chuté deux fois de suite loin de ses bases et ne pointe qu'à la 11e place du classement. Il va vite falloir réagir pour espérer lutter pour une place de barragistes en fin de saison. Les turn-over (ballons perdus) seront la clé du match. Face à Grenoble, les joueurs de la capitale ont rendu 31 ballons ! Indigne du haut niveau même si la météo était exécrable à Lesdiguières. Pascal Papé, qui retrouve son ancien club, et ses partenaires se rassureront en constatant que leurs adversaires perdent aussi beaucoup de ballons, 18 par match. Quand on connait l'importance des ballons de récupération dans le rugby moderne, on se dit que l'équipe qui réduira le déchet technique passera sûrement un bel après-midi sous le soleil parisien.
Biarritz et Toulon intraitables ?
Les deux leaders du championnat pourraient bien poursuivre leurs sans-fautes en disputant leur rencontre respectives sur leur pelouse. Pour Toulon, ça sera une première cette saison après trois déplacements pour commencer la saison en raison des travaux dans leur stade de Mayol. Face à Bordeaux-Bègles, les joueurs de Bernard Laporte devraient facilement confirmer leur impressionnant début de saison. Ce match sera le premier de Frédéric Michalak en tant que titulaire, et le premier pour lui à Mayol. L'armada toulonnaise voudra faire plaisir à son public. La rencontre pourrait ressembler à celle de la saison dernière. Un mauvais souvenir pour les Girondins (défaite 44-7).
De son côté, le Biarritz Olympique reçoit une équipe de Montpellier qui s'est bien réveillée après sa défaite à Paris. Toujours privée de ses Argentins, Fabien Galthié, semble avoir trouvé la bonne formule, celle qui permet au club héraultais de briller en deuxième partie de saison. La victoire face à Clermont, confirmée par celle contre Agen, a boosté l'effectif qui arrive en pleine confiance dans le Pays Basque pour faire chuter le co-leader.
Agen en visite chez le voisin
Le SU Agen connaît un début de saison compliquée. Après trois matches, les joueurs de Philippe Sella comptent trois revers au compteur et seulement deux bonus défensifs. Malheureusement la tendance ne devrait pas s'inverser ce weekend sur la pelouse du voisin toulousain. Le Stade doit repartir de l'avant après sa défaite à Biarritz le weekend dernier. Agen pourrait bien faire les frais de l'orgueil du champion. Pas forcément une bonne nouvelle pour Philippe Sella, le nouveau manager du SUA, déjà très critiqué en ce début de saison. Côté toulousain, l'effectif pratiquement complet, seul Médard est encore convalescent, permettra à Guy Novès de lancer des nouveaux joueurs. Ainsi, Kakovin connaître sa première titularisation au poste de pilier gauche, tout comme Fickou, associé à David Jauzion au centre.
Dans le bas de tableau, Mont-de-Marsan se déplace à Grenoble pour un duel de promu. L'occasion pour les Montois d'enfin lancer leur saison, ceux qui n'ont marqué encore aucun point dans ce Top 14. Perpignan est dans la même situation comptable mais Marc Delpoux et son staff ont plus de certitudes. La réception de Bayonne est l'occasion parfaite pour confirmer la prestation encourageante à Clermont la semaine dernière et ainsi empocher une première victoire cette saison.
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