Boudjellal a écrit à François Hollande
"J'ai écrit au président de la République car le championnat est organisé par la Ligue nationale de rugby sous l'égide de la Fédération, qui est elle-même sous l'égide du ministère des Sports, lui-même sous l'égide de l'Etat français. Aujourd'hui, j'interpelle le président de la République, le garant des institutions, pour lui demander s'il est concevable dans un pays comme la France d'interdire à quelqu'un de communiquer", a expliqué le patron du RCT, champion d'Europe en titre. "On lui demande de tenir un silence absolu avant, pendant et après les matchs. C'est une grande première, une sanction faite sur mesure pour Bernard Laporte. Ce qui est insupportable, c'est d'avoir inventé une sanction qui n'apparaît nulle part dans les règlements disciplinaires", a-t-il estimé devant les journalistes. "C'est une dictature morale et il me semble qu'on ne peut pas interdire à quelqu'un de parler", a jugé Mourad Boudjellal.
"Cette sanction est anti-démocratique et exagérée"
"Cette sanction est anti-démocratique et exagérée", a estimé pour sa part Bernard Laporte qui n'a pas voulu en rajouter. "Je fais attention à ce que je dis, car je suis sur écoute", a-t-il ironisé. Initialement suspendu treize semaines par la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR), Laporte avait vu sa sanction alourdie à seize semaines par la commission d'appel de la Fédération française (FFR) vendredi dernier. Jusqu'au 3 juin, c'est-à-dire jusqu'à la fin de la saison, Laporte, auteur de propos injurieux envers un arbitre, est interdit "d'accès au terrain, aux vestiaires des arbitres et des joueurs et aux couloirs menant à ceux-ci", selon un communiqué du RCT. Bernard Laporte avait qualifié l'arbitre Laurent Cardona de "nul, d'"incompétent" et de "pipe" qui "vole à chaque fois" son équipe, après la défaite de Toulon (22-21) à domicile face à Grenoble en Top 14 le 4 janvier. Le RCT et Laporte ont aussi annoncé mercredi qu'ils saisissaient le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour contester cette suspension.
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