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XV de France : des blessures au brassard, Charles Ollivon revient de loin

Après des années gâchées par les blessures, le troisième ligne de Toulon Charles Ollivon vient d'être nommé capitaine du XV de France, dernier jalon sur la route du retour au premier plan pour ce géant basque.
Article rédigé par Mathieu Aellen
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Il est le nouvel homme fort du XV de France. Alors que son nom était sur toutes les lèvres ces dernières heures, c’est bien Charles Ollivon, 26 ans et seulement 11 sélections au compteur, qui portera le brassard de l’équipe de France lors du prochain Tournoi des 6 Nations, devenant ainsi le premier capitaine de l’ère Fabien Galthié.

Clin d’oeil du destin peut-être, il faut remonter à 1998 pour trouver plus jeune capitaine avec Raphaël Ibanez, alors talonneur de 24 ans avec seulement six sélections au compteur... et qui a aujourd'hui participé à choisir Ollivon en tant que nouveau manager du XV de France. 26 ans et 11 sélections donc, et un statut de capitaine précoce qui ne doit pourtant pas masquer pas la force de caractère dont a fait preuve le troisième ligne tout au long de sa carrière. Parfait pour en faire le nouveau symbole de ces Bleus new look. Symbole car si le XV de France est en quête de renaissance après une décennie tourmentée, Charles Ollivon est aujourd’hui la parfaite incarnation de ce nouveau visage, lui qui ne jouait plus au rugby il y a tout juste un an et dont pas grand monde ne savait s’il pourrait un jour retrouver le très haut niveau.

Années blanches

Talent brut et troisième ligne complet, Charles Ollivon revient de loin, très loin. Promis à une très belle carrière dès ses débuts avec l’Aviron Bayonnais en 2013, tout avait pourtant commencé comme prévu. Deux premières sélections avec les Bleus à 21 ans avant de s’exiler à l’été 2015 du côté de Toulon, alors triple champion d’Europe en titre, l’ascension se poursuit. Avant la chute, brutale.

Une première blessure à l’omoplate gauche en avril 2017 le stoppe net dans son élan, et le prive de tout match officiel jusqu’en août 2018. Ollivon retrouve les pelouses, le temps de deux matches. Même omoplate, même blessure et nouvelle opération, faisant craindre à beaucoup la fin de carrière d’un talent gâché. "Ç'a été un combat mais je n'ai pas songé à arrêter", confiait-il lors de la préparation pour le Mondial.

Ollivon s'est accroché et, à force de persévérance, a fini par retrouver les terrains du Top 14 avec un statut de titulaire sous la liquette toulonnaise. Dix matches, suffisant pour convaincre Jacques Brunel de glisser son nom dans la liste des suppléants convoqués pour préparer l'échéance mondiale. Revenu de nulle part, le Basque impressionne lors des deux matches de préparation face à l’Ecosse, et valide finalement son billet pour le Japon, où il ne quittera pas le XV de départ de Jacques Brunel durant toute la Coupe du Monde.

Si Brunel est parti, les promesses semées par Ollivon sont elles bien restées et Fabien Galthié ne semble pas vraiment avoir hésité au moment de justifier le choix de son futur capitaine. "On l'a choisi pour son parcours, un joueur brillant de Bayonne, Toulon et de l'équipe de France, touché par des pépins physiques", a confié le sélectionneur en conférence de presse. "Son retour au premier plan, notamment à la Coupe du monde où il était réserviste, puis ses titularisations, puis son statut de leader... Tout ça a démontré qu'il avait le potentiel d'assumer cette charge." Une charge que Charles Ollivon assumera le 2 février prochain, pour un baptême du feu épicé face à l'Angleterre.

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