Cet article date de plus de trois ans.

Tournoi des Six Nations : L'Écosse humilie encore l'Italie, au 32e dessous

Pour son dernier match du Tournoi des Six Nations 2021, l'Italie a encaissé sa 32e défaite de rang dans cette compétition, en Écosse (52-10). Cette nouvelle humiliation (la plus lourde de l'histoire contre le XV du Chardon) enfonce la Squadra Azzurra dans les méandres de l'infamie, avec la 11e cuillère de bois de son histoire, la sixième consécutive.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
L'ailier de l'Ecosse Duhan van der Merwe félicité par Jamie Ritchie pour un nouvel essai, contre l'Italie le 20 mars 2021 (ANDY BUCHANAN / AFP)

Il n'y a plus de match, plus d'enjeu. L'Italie n'en finit plus de tomber. Depuis le 28 février 2015, elle n'a plus gagné le moindre match dans le Tournoi des Six Nations. À l'époque, dans ce même stade de Murrayfield, l'Écosse s'était inclinée (22-19). Six ans après, il n'y a eu aucun suspense entre ces deux formations. Comme lors de toutes les autres rencontres des Transalpins cette année.

Un minimum de quarante points encaissés à chaque rencontre, une incapacité à exister à ce niveau... Qu'il semble loin le temps où les Italiens finissaient à la quatrième place du Tournoi, leur meilleur résultat obtenu en 2007 et 2013 avec à chaque fois deux victoires (en Écosse et contre les Gallois en 2007, contre la France et l'Irlande en 2013)... Ce samedi, l'Italie a encaissé la plus lourde défaite de son histoire contre l'Écosse. Et elle bat en plus deux records dans le Tournoi : celui du nombre d'essais encaissés (34 contre 29 en 2016) et celui du nombre de points encaissés (239 contre 228 en 2000).

Quatre essais inscrits en 28 minutes

Les Écossais, qui restaient sur deux défaites de justesse dans leur antre vide de spectateurs (contre le pays de Galles 25-24 et l'Irlande 27-24), ont relevé la tête pour battre un record du Tournoi 2021. En 28 minutes, ils ont acquis le bonus offensif contre ce pauvre collectif, après quatre essais inscrits.

Mieux que le pays de Galles (30 minutes), que l'Irlande (43 minutes), que la France (49 minutes) ou l'Angleterre (50 minutes). Même la "tradition" italienne, de résister jusqu'à l'heure de jeu avant de craquer, semble un lointain souvenir. Pourtant, ils avaient été cueillis à froid par un maul victorieux transalpin conclu sur le petit côté par Luca Bigi (6e).

Mais sous le soleil d'Édimbourg, la réponse des hommes de Gregor Townsend n'a pas traîné, avec un essai de Cherry (11e), suivi par celui de van der Merwe (14e) puis par celui de Graham (21e), juste après le carton jaune infligé à Federico Mori, pour une charge à l'épaule (20e).

À 14 contre 15, les différences se faisaient plus grandes. À presque chaque accélération écossaise, même avec quelques maladresses, l'Italie était hors du coup.

Franco Smith, le sélectionneur sud-africain, qui a pris en main cette formation depuis 2020, a encore vu les siens réduits à 14 en deuxième période, après un nouveau carton jaune infligé à Sebastian Negri (52e), enchaîné par un autre pour l'ailier Monty Ioane pour un plaquage dangereux sur Stuart Hogg, l'arrière placé à l'ouverture pour cette rencontre (61e).

Trois cartons jaunes subis

Il est même temps que ce Tournoi se termine pour eux, car après n'avoir écopé d'aucun carton jaune dans les deux premiers matches (contre la France et l'Angleterre), la Squadra Azzurra est passée ensuite à deux contre l'Irlande puis les Gallois. Trois cartons jaunes, trois fois réduits à 14, les Italiens ont offert le bâton pour se faire battre.

Le score a enflé pour permettre au talonneur David Cherry de s'offrir une cerise sur le gâteau avec un doublé (44e), comme d'ailleurs van der Merwe (71e), avant les réalisations de Scott Steele (53e) et Sam Johnson (65e). L'Écosse inflige ainsi la plus lourde défaite de ce Tournoi aux Transalpins, et s'est offert un bon galop d'entraînement en vue du match au Stade de France contre la France, le vendredi 26 mars prochain, avec l'objectif de peut-être finir sur le podium. L'Italie doit désormais panser ses plaies, et penser aux moyens de renaître.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.