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Tournoi des Six Nations : chistera, le pack français, l'indiscipline... Ce qu'on a aimé et moins aimé dans ce France - Écosse

L'équipe de France n'a pas réussi l'exploit de remporter le Tournoi des Six Nations 2021, et s'est même incliné contre l'Écosse (23-27), ce vendredi 26 mars. Retour sur les enseignements positifs et négatifs de cet ultime match de la compétition.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Le trois-quarts centre de l'équipe de France, Virimi Vakatawa, auteur d'une chistera au contact face à l'Ecosse le 26 mars 2021 (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

On a aimé

L'hymne écossais comme à Murrayfield

En ces temps de Covid-19 et de stades vides, entendre l'un des plus beaux hymnes du Tournoi entonné par le public, cela donne des frissons, même si tout cela est réalisé grâce à une bande son. Comme lors de ses matches à domicile à Murrayfield, l'Écosse a donc pu chanter "a capella" The Flower of Scotland. La magie du Tournoi a repris ses droits quelques instants...

Le pack français, base de la révolte

Pendant plus de 25 minutes, l'équipe de France a souffert. Prise dans l'engagement, par la fougue écossaise, elle a d'abord reculé, avant de réagir, de se révolter. Ça a commencé avec un contest gagnant du chapardeur en chef, Julien Marchand (25e). Puis, il y a eu des mauls placés dans l'avancée dans les 22m adverses, et enfin, un travail de sape des avants pour pousser le XV du Chardon à la faute. Après les points au pied, le XV de France est ensuite passé par un essai, derrière une mêlée bien maîtrisée, la même qui avait offert les trois premiers points du match à Romain Ntamack. Les avants tricolores ont représenté l'une des belles satisfactions dans cette rencontre, finalement perdue.

La chistera de Virimi Vakatawa pour l'essai de Penaud

Il n'avait pas eu l'occasion de se mettre en évidence contre le pays de Galles, contraint comme tous les Bleus à défendre plus qu'à attaquer. Face aux Écossais, Virimi Vakatawa a sorti son habituelle boîte à malices, en délivrant une magnifique chistera au contact pour Damian Penaud, qui s'en allait inscrire un essai de toute beauté à la 46e minute. Toutes les qualités du centre d'origine fidjienne se sont illustrées dans cette action : puissance, vitesse, technique et confiance en soi.

On a moins aimé

Le temps tout britannique

On attendait un feu d'artifice. C'était sans compter la météo. Pluie, vent, les conditions atmosphériques ont évidemment changé les ambitions offensives des deux équipes, qui possédaient en plus les deux meilleures défenses du Tournoi avant cette rencontre. Ballon glissant, maladresse au tournant. Pourtant, malgré cette situation, la France et l'Écosse ont joué. 

Les 20 premières minutes françaises

L'année dernière, dans un stade de Murrayfield plein comme un oeuf, l'équipe de France avait énormément subi la fougue écossaise. Au Stade de France, les hommes de Gregor Townsend ont mis les mêmes ingrédients pour entamer la rencontre sur une terre où aucun Écossais n'avait gagné le moindre match depuis 1999. Avec une troisième ligne extrêmement agressive, qui a mis une pression énorme sur la charnière des Bleus, le XV du Chardon a parfaitement géré l'ouverture du score tricolore pour ensuite dominer et mener (10-3) à la 27e minute. Contrairement à 2020, les Français n'ont néanmoins pas perdu leur tête (ils avaient écopé d'un carton jaune et un rouge à Édimbourg l'an dernier), et c'est au contraire leur adversaire qui l'a fait (carton rouge à Finn Russell), avant de finalement crucifier les Bleus.

L'indiscipline française

La semaine dernière, l'équipe de France avait brillé par sa discipline. Malgré un match passé en défense, elle n'avait été pénalisée que six fois. Face aux Écossais, la tendance semblait la même. À la pause, les Bleus n'avaient été sanctionnés que trois fois, alors qu'ils avaient beaucoup subi, tandis que les visiteurs avaient été punis à 11 reprises. Mais en deuxième période, les rôles ont été inversés, avec la bagatelle de 12 pénalités de plus pour les joueurs de Fabien Galthié, pour seulement 4 à leurs rivaux. Les 15 pénalités subies par les Français, leur pire score dans ce Tournoi 2021, ont été autant de munitions gratuites pour l'Écosse.

Le maudit chronomètre

Être dans l'obligation d'inscrire quatre essais, et de finir avec 21 points d'avance en 80 minutes, cela force évidemment à garder un oeil sur l'horloge. Surtout quand on ne mène que 13-10 à la pause. Alors, bien sûr, moins d'une semaine après cette fin de match ébouriffante contre les Gallois, l'espoir était toujours possible. Mais à mesure que le temps passait, le scénario d'une victoire dans le Tournoi s'éloignait. Et finalement, face à la pression écossaise dans les arrêts de jeu, ce chrono devenait trop lent pour assurer juste une petite victoire. Elle ne sera même pas au rendez-vous, avec cet essai en forme de coup de poignard de Duhan van der Merwe, à la suite d'une tentative de relance trop osée de Brice Dulin, pénalisé (83e).

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