Six nations 2023 : loin d'être impériale, l'Irlande repousse difficilement l'Italie mais reste en course pour le Grand Chelem
On ne bat pas l'Irlande en envoyant du jeu à tout va. Mais on peut la faire sacrément douter. Les Irlandais, sous une menace constante, sont tout de même parvenus, samedi 25 février, à enchaîner une troisième victoire en autant de matchs dans cette édition (34-20), face à l'Italie, et restent en course pour un troisième Grand Chelem depuis que le Tournoi est passé à six équipes. Avec trois revers, la Squadra, elle, se dirige tout droit vers une nouvelle cuillère de bois. Mais les progrès sont là, manifestes.
Les premières minutes, avec un essai refusé dès la 2e et un autre, bien valide, lors de la suivante, ont pourtant laissé craindre un après-midi en enfer pour l'Italie. Mais cette équipe n'a plus grand chose à voir avec ses sinistres devancières et ne s'est pas effondrée à la première bourrasque.
La ressource italienne
Au contraire, elle a remis l'ouvrage sur le métier et a franchi elle aussi la ligne par Varney (7-5, 12e). Mais entre transpercer le rideau une fois et braquer la banque il y a un pas. Les cerbères verts y ont veillé. Deux autres incursions italiennes ont ainsi été irrémédiablement châtiées par deux interceptions conclues dans l'en-but adverse, par Keenan (13e) et Aki (20e).
Mais, même privés de Sexton à l'ouverture, les numéros 1 mondiaux ont également su revenir à leurs fondamentaux en fin de première période : succession de "pick and go" et essai en bout de ligne pour enfoncer le clou (35e). Sauf que les partenaires de Capuozzo ne se sont pas laissés mettre en boîte sans combattre et, sur un contre éclair de Bruno, ils sont parvenus à rentrer aux vestiaires sur une marque qui laissait ouvert le champ des possibles (17-24).
Le finish spirit irlandais
Une pénalité de Garbisi a même fait croire, un temps, à l'impensable exploit (20-24, 56e). Mais, même vacillante, l'Irlande reste l'Irlande. Sans briller, elle a resserré les rangs en défense pour gommer ses indignes 20 placages manqués en première période et su placer les banderilles qui ont éloigné le danger, par une pénalité de Byrne (64e), d'abord, puis par Hansen qui a inscrit l'essai du soulagement (71e).
Bravache, l'Italie aura eu le mérite de jouer son jeu jusqu'au bout mais il lui manque encore cette expérience et cette caisse physique qui la feraient passer dans le camp des vainqueurs. Un camp que l'Irlande ne quitte plus depuis maintenant neuf matchs de rang. Et qu'elle se verrait bien occuper pendant encore deux rencontres, contre l'Ecosse et l'Angleterre, pour boucler ce Tournoi sur un Grand Chelem.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.