France-Ecosse : la gestion du jeu, la menace Finn Russell et la performance de la première ligne bleue... Les clés du match du Tournoi des six nations
Deux semaines après la défaite en Irlande, les Bleus reprennent la compétition. Pour la 3e journée du Tournoi des six nations, ils retrouvent le Stade de France, où ils accueillent l’Ecosse, dimanche 26 février (16 heures, sur France 2 et france.tv). L’affiche promet du spectacle, entre des Français revanchards et des Ecossais ambitieux.
Retrouver de la clarté tactique face à l'adversaire idéal
Le jeu français était au cœur des discussions après le revers dublinois. Les propos tenus après la rencontre ont laissé entrevoir un désaccord stratégique entre Fabien Galthié et ses hommes. "Il aurait fallu occuper davantage, jouer haut [...] Peut-être que l'essai de Damian (Penaud) fait penser qu'on va pouvoir marquer à plusieurs reprises en partant de notre camp", regrettait le sélectionneur. "Si on n'a pas cette envie de vouloir jouer les ballons de notre camp, jamais on ne marque cet essai de Damian", avait analysé un peu plus tôt Romain Ntamack.
Face à l'Ecosse, les Bleus devront jongler plus habilement entre jeu au pied et relances à la main. Si le XV du Chardon doit être craint, il a tout de l'adversaire idéal pour retrouver un peu de clarté tactique. Particulièrement joueurs, les coéquipiers de Finn Russell s'exposent plus que d'autres nations aux contres assassins. Un secteur dans lequel les Bleus de Galthié sont passés maîtres.
Ces Bleus battus en Irlande peuvent-ils relever la tête ?
Grande question côté français : le XV de France a-t-il digéré la défaite en Irlande, la première depuis un an et demi et une série record de 14 victoires ? "On a déjà été dans cette situation et on a su rebondir", a assuré Antoine Dupont avant la rencontre. Il sera aussi intéressant de voir comment se dépatouillera la charnière bleue pour trouver des solutions pendant le match. Fabien Galthié a choisi de faire confiance au même quinze titulaire (à l'exception d'Atonio, suspendu), qui ne pourra pas se permettre trop d'états d'âme contre des Ecossais en pleine confiance.
De son côté, le XV du Chardon a un nouveau statut d'aspirant au titre et au Grand Chelem à apprivoiser. Avec deux victoires en deux rencontres, les Ecossais réalisent leur meilleur début de Tournoi des six nations depuis plus de 20 ans (1996), et sont seuls invaincus avec l'Irlande.
Le défi Haouas, de retour pour pallier l’absence d’Atonio
Il faudra faire sans l’un des éléments clé de la première ligne, Uini Atonio, suspendu après un plaquage dangereux en Irlande. Le staff des Bleus a choisi de faire confiance à Mohamed Haouas pour le remplacer dans le quinze de départ. Ancien titulaire au poste en équipe de France, son retour permet "de conserver une expérience collective conséquente", a justifié Fabien Galthié, même si Haouas n’a plus démarré un match international depuis novembre 2021.
Aux côtés des autres titulaires de première ligne, Julien Marchand et Cyril Baille, le Montpelliérain va devoir s’employer pour compenser l’absence de l’imposant rochelais (145 kg) dans la conquête du ballon. Surtout face à une équipe écossaise qui arrive, elle, au complet, avec une première ligne Schoeman-Turner-Fagerson des plus expérimentées (80 sélections cumulées).
Russell et le triangle arrière écossais de tous les dangers
Si les Bleus devront se méfier de toute l’équipe écossaise, quatre individualités sortent particulièrement du lot. Au premier rang, Finn Russell, le chef d’orchestre du jeu écossais. Fabien Galthié a bien identifié la menace que représente le joueur du Racing, "mis dans les meilleures conditions au centre du terrain", et qui porte une grande partie des responsabilités (là où son vis-à-vis français Romain Ntamack "ne joue pas seul", a-t-il tenu à assurer).
Le triangle arrière sera aussi à surveiller, composé des ailiers virevoltants Duhan van der Merwe et Kyle Steyn (déjà 4 essais inscrits et 10 franchissements à eux deux) et de l’arrière Stuart Hogg, à une cape du centenaire international, précieux au pied et à la relance.
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