France-Irlande : la bataille des rucks, l'efficacité dans le camp adverse, une discipline quasi exemplaire... Les chiffres qui expliquent la victoire des Bleus
La France a fait plus que jeu égal avec l'Irlande, dans des secteurs où le XV du Trèfle est généralement supérieur aux Bleus, pour l'emporter samedi au Stade de France (30-24).
Si les Bleus restent ces puncheurs, capables d'infliger un KO sur une action d'éclat, ils ont aussi montré, samedi 12 février au Stade de France, de vraies capacités à encaisser les coups pour venir à bout de l'Irlande (30-24) et prendre seuls la tête du classement du Tournoi des six nations. Quelques chiffres sont à ce titre révélateurs.
15 % de possession dans les 22 mètres : un ballon mieux exploité et plus décisif
Si les Bleus ont légèrement moins eu le ballon en mains que les Irlandais (46% contre 54%), ils l'ont eu plus nettement dans le camp adverse (14,5% contre 11,2%) et surtout dans les 22 mètres de l'opposant (15% contre 10%). Dans ces conditions, ils ont su faire parler leur collectif, comme en témoignent les essais parfaitement construits de Dupont et Baille) alors que les Irlandais ont inscrit 2 de leurs 3 essais sur des attaques éclairs ne nécessitant pas une grande possession de la balle.
156 passes à 118 : les Français prennent les Irlandais à leur propre jeu
Contre toute attente, le nombre de passes est assez nettement en faveur des hommes en vert (156 contre 118), tordant le cou à la réputation d'un XV du Trèfle non joueur. Mais les hommes de Galthié, eux, ont été plus efficaces dans les rucks (4 perdus contre 6 pour les Irlandais), empêchant la machine adverse de tourner sur tous ses cylindres. Pareillement, les Bleus ont excellé dans un secteur où l'Irlande impressionne généralement : les plaquages dominants (5 contre 2).
54 % d'occupation : une emprise du terrain sous le signe du réalisme
S'ils avaient moins le ballon, les Bleus ont néanmoins plus occupé le terrain adverse que l'Irlande (54%). Un chiffre qui souligne donc que la France a subi mais qu'elle a su, sous le danger, renvoyer le jeu dans le camp vert, notamment grâce au jeu au pied déterminant de Melvyn Jaminet.
Seulement 7 pénalités : une discipline retrouvée
Les fautes avaient été la grosse ombre au tableau contre l'Italie. Ce dernier a subi un bon coup d'éponge puisqu'il est passé de 14 pénalités concédées à seulement 7. Une discipline salvatrice contre un adversaire prompt à sanctionner le moindre écart de conduite.
115 mètres parcourus : une troisième ligne qui a tenu bon
Le match s'est beaucoup situé, comme prévu, dans le cœur du jeu. Et, face à la terrible troisième ligne verte (Doris, Conan, Van der Flier), le trio français composé de Jelonch, Alldritt et Cros a fait mieux que soutenir la comparaison. Les trois Bleus ont ainsi moins plaqué (38 contre 41) tout en parcourant beaucoup plus de mètres ballon en mains (115 contre 57). Privés d'oxygène, les Irlandais ont été obligés de dévier de leur plan de vol initial et de jouer contre nature en écartant au large.
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