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Six nations 2023 : la bonne dynamique des Bleues, la puissance des Red Roses, l'incertitude du jeu au pied... Les clés de la finale entre l'Angleterre et la France

Le XV de France se déplace à Londres pour jouer le titre et le Grand Chelem contre l'Angleterre, samedi.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La Française Gabrielle Vernier lors du match du Tournoi des six nations contre l'Angleterre, à Bayonne, le 30 avril 2022. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

C'est la finale de ce Tournoi 2023. Après une compétition presque parfaite, le XV de France vise le Grand Chelem sur la pelouse de Twickenham, samedi 29 avril (en direct sur France 2 et france.tv à 14h). Dans la position d'outsider, les Bleues vont tenter d'enfin inverser la tendance et de poser les mains sur le trophée pour la première fois depuis 2018. 

Le capital confiance pour les Red Roses

Une véritable montagne. A Twickenham, l'équipe de France fait face à sa bête noire des quatre dernières années. Elle reste en effet sur neuf défaites de rang contre les Red Roses. Lors de leur ultime opposition, en phase de poules du Mondial à l'automne 2022, les Anglaises avaient décroché une courte victoire (13-7).

Cet historique à sens unique devrait forcément inspirer les locales. "Les Anglaises vont arriver en favorites, grâce à la série de victoires qu’elles ont engrangées contre les Bleues", juge Laura Di Muzio, ancienne internationale et consultante France Télévisions. "Elles vont avoir ce capital confiance qui est forcément important quand on démarre." Elles pourront en plus s'appuyer sur le soutien de plus de 50 000 spectateurs, un record dans l'histoire du Tournoi, prêts à pousser jusqu'à la victoire finale.

La dynamique : les Bleues montent en puissance 

Les Françaises vont pouvoir s'appuyer sur leur bonne progression depuis le début du Tournoi. Après la victoire poussive (et non bonifiée) en Italie, les joueuses de Gaëlle Mignot et David Ortiz ont élevé leur niveau. "La France est montée en puissance, avec un démarrage compliqué contre l’Italie [...] Puis les deux derniers matchs ont été vraiment très convaincants, avec du jeu libéré", estime Laura Di Muzio.

Au contraire, l'Angleterre a démarré fort et n'a pas autant impressionné depuis. "Les Anglaises, au fur et à mesure, ont subi quelques blessures, ont eu du mal à se débarrasser de certains adversaires, même si les scores étaient sans appel", explique notre consultante. Lors de leur dernier match contre l'Irlande, les Red Roses ont éprouvé des difficultés à creuser l'écart en seconde période, comme elles le font d'habitude, et n'ont scoré que dans les dix dernières minutes. "Peut-être que c’est le meilleur moment pour les cueillir", s'avance Laura Di Muzio.

Le défi physique : la puissance du pack anglais

Parmi leurs points forts, les Red Roses possèdent notamment un pack d'avants très solide (705 kg), qui porte une partie du jeu, et qui se révèle très efficace sur les touches et dans les mauls. Une force incarnée par la troisième ligne et capitaine Marlie Packer, meilleure marqueuse de points (30) et d'essais (6) de cette équipe. "Il va falloir se méfier de cette densité physique et de cette conquête, c’est vraiment leur force", décrypte Laura Di Muzio. 

Un défi physique auquel les Bleues vont devoir répondre avec sérieux. Pour tenir le choc, le staff français a choisi de faire un changement par ligne chez les avants, avec les entrées de Rose Bernadou, Manae Feleu et Axelle Berthoumieu dans le quinze. "On a la capacité de pouvoir mettre du rythme et du volume", a assuré David Ortiz en conférence de presse. "La composition, on l’a faite pour nous, pour qu’on puisse garder un niveau de jeu le plus soutenu possible sur 80 minutes."

Le jeu au pied comme juge de paix ?

Le Crunch pourrait aussi se jouer au pied, un des rares secteurs où les Red Roses ont montré des signes de faiblesse depuis le début de la compétition. Avec seulement 19 essais transformés sur leur 39 inscrits, elles tournent à moins de 50% de réussite dans l'exercice. En l'absence des buteuses historiques blessées, Lagi Tuima a souffert face aux perches. Mais elle a été soulagée par le retour d'Helena Rowland, entrée face à l'Irlande, titularisée en numéro 13 face aux Bleues et qui pourrait se charger des coups de pied.

Avec 14 transformations passées sur 27, les Bleues ne sont pas beaucoup plus en réussite face aux poteaux. Jessy Trémoulière, positionnée à l'ouverture pour le dernier match de sa carrière, devra s'inspirer de son très bon début de match au pied contre les Galloises (3 premiers essais transformés). Au besoin, Carla Arbez pourrait aussi apporter son coup de pied en sortie de banc.

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