Rugby : L'utilisation des corticoïdes "autorisée" et "encouragée" selon l'ancien joueur Laurent Bénézech
Des traces de corticoïdes ont été retrouvées dans le club du Racing 92. Trois joueurs de rugby ont été contrôlés positifs. Mais selon l'ancien joueur Laurent Bénézech, son utilisation n'est pas interdite.
Des traces de corticoïdes ont été trouvées dans les échantillons des joueurs du Racing 92, Dan Carter, Joe Rokocoko et Juan Imhoff, à l'issue de la finale du Top 14 de rugby à Barcelone en juin dernier. La direction du club s'est défendue en disant que ces traitements admnistrés ne nécessitaient pas d'autorisations. Laurent Bénézech, ancien joueur international de rugby, a estimé samedi 8 octobre sur franceinfo, que l'utilisation de corticoïdes est "autorisée" et même "encouragée".
franceinfo : Vous n'avez pas l'air de croire à la version du Racing 92...
Laurent Bénézech : Si on part du principe qu'un joueur comme Dan Carter avait une blessure soit au genou, soit au mollet, blessure qui a été reconnue quelques semaines avant la finale du Top 14, des corticoïdes ne servent pas à traiter une blessure à un genou ou un muscle comme celui des mollets. Les corticoïdes vont servir à éteindre la douleur. (…) Les corticoïdes ne sont pas un traitement de soin, un traitement curatif.
Pourtant, on peut prendre des corticoïdes légalement...
Il y a une certaine utilisation des corticoïdes qui correspondrait à certains cas comme par exemple l'asthme qui pourrait se justifier. Mais encore faudrait-il que le club fasse la preuve que le traitement aux corticoïdes correspondrait à une pathologie qui soit liée à l'utilisation de corticoïdes.
Ne faudrait-il pas autoriser l'utilisation des corticoïdes dans le rugby ?
C'est déjà le cas. Elle est autorisée et elle est même encouragée puisque en période hors compétition, les corticoïdes ne sont pas recherchés par les contrôles anti-dopage. Il ne faut pas oublier qu'en rugby c'est 5 jours sur 7 puisque la compétition c'est uniquement les 48 heures autour du match. Il y a une sorte de contrat de dupe au niveau du contrôle antidopage. Ils ont décidé d'être beaucoup plus restrictifs sur des drogues dures comme l'EPO (...) Aujourd'hui, il y a un niveau d'intensité, de pratique et de performance qui fait que les corps ont besoin d'être aidés chimiquement.
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