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Rugby : le plaquage en règle des patrons du Biarritz Olympique contre le quotidien "Sud Ouest"

"Nous n'avons pas les fonds pour s'assurer que 'Sud-Ouest' écrive des choses gentilles sur nous" : dans une lettre ouverte publiée sur le site du club de Pro D2, les dirigeants expliquent pourquoi ils ont privé d'accès au stade, jeudi dernier, un journaliste de "Sud Ouest".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Un journaliste de "Sud Ouest" s'est vu refuser l'accès à la tribune presse pour le match Biarritz-Brive, le 30 août 2018. (MAXPPP)

Règlement de comptes sur la côte Basque. Dans une lettre ouverte publiée mardi 4 septembre sur le site du club, les dirigeants du Biarritz Olympique, club de rugby de pro D2, s'en prennent à Sud Ouest, quelques jours après avoir refusé l'accès de la tribune presse à un journaliste du quotidien local. "Le BOPB n’a pas les fonds nécessaires pour payer Sud-Ouest, et ainsi s’assurer que Sud-Ouest écrive des choses gentilles sur le BOPB", assènent Louis-Vincent  Gave, président du conseil de surveillance, et Jean-Baptiste Aldigé, président du directoire du club actuellement 9e (sur 16) de Pro D2.

Selon les deux hommes, l'origine de la brouille entre le BO et le journal est financière. Après la reprise du club en juin, le tandem s'est plongé dans les comptes pour "couper tous les coûts non-essentiels". Ils découvrent que le club verse chaque année 33 000 euros au journal pour divers produits (places VIP, visibilité, accords de primeur d’informations). Rendez-vous est alors pris pour avertir l'équipe du quotidien de la fin de ce partenariat pour raisons financières.

"Sud-Ouest a préféré nous menacer"

"À notre grande surprise, plutôt que d’essayer de comprendre notre situation et de faire un pas dans notre sens, Sud-Ouest a préféré nous menacer ; nous expliquant que si nous ne renouvelions pas notre contrat, la teneur de notre couverture médiatique allait rapidement se détériorer", écrivent les deux dirigeants du club de rugby, tout se défendant d'attaquer la liberté de la presse : "nous sommes convaincus que la liberté de la presse est essentielle au fonctionnement de notre société". Contacté par franceinfo, Sud Ouest indique étudier les suites à donner à ce communiqué.

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