Trois semaines pour préparer le choc
Contrairement à l'Angleterre qui affronte d'entrée l'Argentine- ou à l'Afrique du Sud qui va se coltiner des gallois remonter dès le premier dimanche, les Bleus peuvent s'estimer heureux de débuter la Coupe du monde en douceur avec deux "petits" pays d'ovalie. La donne est totalement différente d'il y a quatre ans lorsque les Pumas avaient piégé la France d'emblée et plomber Ibanez et ses coéquipiers. Affronter les feux follets nippons puis les "bûcherons" canadiens en suivant s'apparente à un cadeau quand on regarde la suite du programme. Imaginez un peu que le XV de France ait été confronté d'entrée à la Nouvelle-Zélande ou, pire, aux îles Tonga (vraisemblablement le match déterminant pour la qualification), le challenge serait plus délicat. Là, Marc Lièvremont va pouvoir donner du temps de jeu à tous les joueurs ce qui est mieux pour impliquer tout le monde et éviter qu'il y ait une "équipe de coiffeurs" jamais alignée.
Bien achever la phase de préparation
"On a besoin de donner du temps de jeu à tous sur ces deux (premiers) matches, certainement. Pour ceux qui ont joué à Bordeaux (face à l'Irlande, le 13 août), on sera à quatre semaines de ce match", a déclaré Marc Lièvremont jeudi lors d'une conférence de presse. "L'idée serait aussi de faire deux bons matches et de pouvoir intégrer assez rapidement les remplaçants." Quelques joueurs en manque de sensations (Barcella, Servat, Mermoz et Rougerie notamment) auront ainsi tout le loisir de retrouver leur valeur à temps pour aborder les matches décisifs en pleine forme. "Les quinze jours de travail restants sont vraiment importants en ce sens qu'ils vont vraiment finaliser la préparation et capitaliser ces deux mois de travail. Ce sera la phase d'affûtage", a confié le préparateur physique Julien Deloire. "Sincèrement, on ne va pas monter un collectif par rapport aux problématiques que peuvent nous poser le Japon et le Canada. Quelle que soit l'équipe alignée, on devrait avoir les moyens de battre ces deux équipes", a expliqué, de son côté, Marc Lièvremont, plutôt content de bénéficier d'un programme "sur mesure".
Reste qu'il ne faudra pas galvauder ce calendrier en mettant un maximum d'intensité dès les entames de match. Il sera alors temps de penser au fameux choc du 24 septembre contre les Blacks et à ses conséquences. En cas de succès, les Bleus pourraient terminer premiers du groupe et bénéficier d'un parcours plus facile (Argentine ou Ecosse en quarts, Afrique du Sud, Irlande ou pays de Galles en demie). En cas d'échec, la place en quarts de finale se jouerait sur un match décisif contre le Tonga le 1er octobre.
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