Morgan Parra: "on a les moyens de rivaliser"
Q: Avez-vous rapidement basculé sur ce match décisif contre l'Irlande?
R: "Oui. C'est un objectif depuis quelques temps. On savait qu'on avait toutes les qualités pour pouvoir finir au moins dans les deux premiers de la poule, mais aussi rivaliser avec cette équipe d'Irlande. Après, ça va demander un gros travail cette semaine, d'être très précis. On s'est dit depuis longtemps qu'on allait jouer cette première place contre l'Irlande. On aimerait tous être à dimanche. Les entraînements, c'est bien beau, mais on aime la compétition, ce genre de matches, en plus à Cardiff, au Millennium Stadium."
Q: Pourquoi a-t-on tort de penser que les Irlandais sont meilleurs que vous?
R: "Pour pas mal de choses. Les armes on les a. Mais je ne vais pas vous dire pourquoi. On attendra dimanche. L'Irlande, on la respecte, on est conscient qu'aujourd'hui on est derrière par rapport aux résultats passés. Mais on a les moyens de rivaliser."
Q: Y a-t-il une forme d'agacement à ce que l'on vante le jeu des Irlandais?
R: "Non. Ils sont gagnants du Tournoi ces deux dernières années. C'est logique. A nous de faire mentir les pronostics. Pour nous, c'est un 50/50. On monte en puissance, on se sent mieux physiquement et sur le jeu, on a besoin d'un gros test et ce sera le cas. Les Irlandais, c'est un combat, un gros bras de fer. Il faut commencer fort le match pour montrer que tu es présent."
Q: Le XV de France a accusé des trous d'air durant ses derniers matches. Est-ce inquiétant?
R: "Ça reste anecdotique dans la mesure où contre le Canada, on avait pris le score et on arrive tout de même à gagner et avec le bonus. On a eu un manque de concentration. Mais tu ne peux pas avoir de trous d'air contre une nation majeure, comme l'Irlande, parce qu'après ça peut être très compliqué de revenir après. A ce niveau, tous les voyants doivent être au vert."
Q: A titre personnel, vous piaffez sur le banc des remplaçants?
R: "C'est comme ça. J'attends comme tout le monde. Quand tu es joueur, tu y crois toujours avant l'annonce, tu te bats pour pouvoir commencer. Mais ce qui est important avant tout, c'est le bien de l'équipe et que ça gagne. Bien sûr, je suis compétiteur, j'aimerais attaquer les matches. Je ronge mon frein, j'attends et si j'ai ma chance je me donnerai à fond. Et si je ne suis pas choisi, j'accepte et je me concentrerai pour faire une bonne rentrée."
Q: Les préparateurs mentaux disent qu'il est plus difficile d'aborder les matches lorsqu'on est remplaçant...
R: "Disons que je me prépare de la même façon sur le jeu, l'état d'esprit. Mais le match, tu l'abordes différemment. Tu prends plus de recul, je suis dans l'analyse. Et c'est difficile, parce que tu ne sais pas précisément quand tu vas rentrer. Quand tu rentres, on te demande d'être au top et des fois tu n'as qu'un quart d'heure, vingt minutes pour t'exprimer. Alors que physiquement, c'est le moment où tu prends ton rythme de croisière. Derrière, il te faut parfois enchaîner directement des grosses phases de jeu."
Q: Et comment vivez-vous les compliments faits par le sélectionneur Philippe Saint-André sur vos récentes entrées en jeu?
R: "Je ne reçois rien. Tant qu'il n'y a rien de fait, je m'en détache."
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