Les Françaises surprises par le Canada
Les Françaises prennent le match par le bon bout et mettent les Canadiennes sur le reculoir, avant d’obtenir une première pénalité, transformée par Agricole (6’). Avançant sur chaque plaquage, les Bleues se montrent plus hésitantes dans l’animation offensive, comme en témoigne une tentative de drop râtée par Le Duff (12’). Largement dominateur en mêlée fermée, le Canada ne parvient pas à concrétiser sa domination physique, face à des Bleues brouillonnes. Grâce à un plaquage salvateur de Mayans et à un jeu au sol de grande facture, les joueuses de Christian Galonnier reprennent la possession, avant que Caroline Ladagnous n’écope d’un carton jaune, suite à un plaquage dangereux.
L’ailière Magali Harvey, révélation du tournoi côté canadien, en profite pour remettre les deux équipes à égalité (27’). Dans un début de rencontre haché par les fautes et les approximations techniques, les Françaises, touchées dans leur amour propre, flirtent avec la ligne d’en-but, suite à un débordement de Le Duff (31’). Omniprésente dans les duels, la France reprend l’avantage au score, grâce à la botte d’Agricole (34’). Juste avant la mi-temps, tandis qu’il perd sa demie de mêlée, sortie sur la civière, le Canada revient à la marque contre le cours du jeu, du fait de l’excès d’engagement français (6-6 à la mi-temps).
Un début de second acte catastrophique
Le deuxième débute sur les chapeaux de roue et très vite, les Canadiennes investissent le camp français. L’arrière Elissa Alarie, repositionnée en numéro 9, parvient finalement à déchirer la défense française, à la sortie d’un regroupement anodin (11-5, 42’). Sur le renvoi, le Canada commet un en-avant sur ses cinq mètres. Suite à une introduction en mêlée française calamiteuse, Magali Harvey, trouvée sur son aile droite, mystifie deux adversaires, avant d’aller aplatir, le tout après une course de 80 mètres (18-6, 45’). Et dire que sans un magnifique sauvetage de Le Duff sur Murphy, le score aurait pu encore enfler en faveur des joueuses à la feuille d’érable. Ce début de mi-temps catastrophique voyait les Bleues encaisser leurs deux premiers essais dans la compétition. Symbole des difficultés françaises du jour, Marion Lièvre fait sa sortie de façon prématurée, sans avoir pu pleinement s’exprimer. Frustrant tant la phase de poules avait laissé présager le meilleur pour cette ailière de poche, leader de l'attaque tricolore la semaine passée.
Une réaction trop tardive
Maladroites en attaque, les partenaires de Gaëlle Mignot se heurtent à une défense canadienne impassible, consciente qu’elle est en passe de créer la sensation. Suite à un ballon porté, les Tricolores parviennent enfin à se relancer par l’intermédiaire de Safi N’Diaye (18-11, 66’). Suite à un arrêt de volée, c’est une Ladagnous survoltée qui zigzague dans la défense canadienne, avant que Mayans ne gaspille une belle occasion d’essai (69’). Dans une atmosphère irrespirable, la France fait désormais le siège du camp canadien, qui tient bon, à l’aube du money time. Un gros effort de la mêlée française permet aux Tricolores d’enchaîner sur un nouveau groupé pénétrant, neutralisé de façon illicite par Kirby, mise par frigo par Mme O’Reilly. Sur la touche, le paquet d’avants français prend l’ascendant et Assa Koita parvient à s’effondrer dans l’en-but adverse. Malheureusement, Agricole échoue à nouveau dans la transformation (18-16, 77’). Menées de deux points, les Bleues tentent le tout pour le tout, en vain. Elles défieront dimanche l'Irlande pour la petite finale, tandis que le Canada affrontera l'Angleterre, quatre jours après avoir décroché un match nul décisif contre le XV de la Rose (13-13).
Vidéo : la fin du rêve pour les Bleues
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