Les déceptions de la Coupe du monde
- L'Australie pas (encore ?) au top
Les Wallabies montent en puissance. Après leur défaite contre l'Irlande, les hommes de Robbie Deans se sont remobilisés malgré les nombreuses blessures pour s'assurer facilement la deuxième place de la poule C. Reste que l'accroc face aux Verts leur vaut de prendre un chemin sinueux pour arriver en finale. Pour conquérir un troisième sacre planétaire, l'Australie devra écarter les Springboks puis les All Blacks avant une finale contre une équipe de l'hémisphère Nord.
- Les îliens jouent moins bien qu'avant
Malgré les joueurs de talent dont ils regorgent, les formations du Pacifique Sud n'enflamment plus la planète rugby comme dans les décennies précédentes (Fidji en 1987 et 2007, Samoa en 1991 et 1995, Tonga lors du Mondial en France). Un jeu stéréotypé, uniquement basé sur l'affrontement pour les Bleus et les Rouges, et un pack trop faible pour le haut niveau côté Fidji, ont considérablement amoindri les chances des îliens qui échouent tous aux portes des quarts de finale. Seule belle éclaircie: la victoire de prestige des Tonga sur la France.
- Les quarts sans l'Ecosse pour la première fois
Comme d'habitude, l'Ecosse a fait avec ce qu'elle a pu et il n'a pas manqué grand-chose pour prendre à l'Argentine le deuxième ticket qualificatif pour les quarts de finale. Mais les Ecossais restent trop limités dans les impacts pour espérer mieux en ce moment. Malgré leur volonté de bien faire et de mettre beaucoup de rythme, les hommes du XV au Chardon finissent souvent par flancher. Pour la première fois de leur histoire, ils ne font pas partie du Top 8 mondial.
- L'Italie, éliminée sans gloire, comme en 2007
Comme l'Ecosse, son bourreau de 2007, l'Italie a raté un nouveau rendez-vous mondial en s'inclinant dans la moitié de ses matches (2/4). Tant contre l'Australie que face à l'Irlande, les Italiens n'ont pas démérité mais ils ont fini par s'incliner devant plus fort qu'eux. Comme en 1999, comme en 2003 ou en 2007. Pourtant, de grands noms de l'ovalie se sont succédés au chevet des Azzuri (Kirwan, Berbizier, Mallett). Mais le réservoir de grands joueurs reste trop faible pour vouloir rivaliser avec le Top 10.
- Le Japon, aucune victoire malgré du jeu offensif
Avec John Kirwan à la baguette, le Japon a trouvé un style dynamique et chatoyant qui ravit le public. Reste à concrétiser les occasions de marquer ce qui ne fût pas le cas contre le Canada et le Tonga. Les Nippons ont laissé échapper deux victoires à leur portée et ils terminent derniers du groupe A, loin des ambitions affichées au départ. A huit ans de la Coupe du monde qu'ils organiseront sur leur sol, les Asiatiques ont encore du retard à combler pour inquiéter les meilleurs. Même s'ils ont fait trembler la France.
- Richie McCaw en dedans pour l'instant
Sans être mauvais (il ne l'est que très rarement), le capitaine néo-zélandais n'a pas encore montré son meilleur jour durant ce Mondial. Blessé, il n'a pas disputé le match face au Canada et s'est montré bon sans plus contre Tongiens et Français. Désormais nanti de plus de 100 capes, le flanker des All Blacks va probablement monter en puissance lors de la dernière ligne droite, à commencer par le quart de finale contre l'Argentine. Toute la Nouvelle-Zélande rêve de le voir soulever le trophée William-Webb-Ellis le 23 octobre prochain. Le forfait de Carter place un peu plus de responsabilités sur ses épaules.
- Des Bleus un peu trop pâles
Si Julien Bonnaire, Thierry Dusautoir, Maxime Médard, Vincent Clerc ou William Servat sont à ranger au rayon des satisfactions françaises, quelques membres du groupe France ont perdu du crédit depuis l'entame de cette Coupe du monde. C'est notamment le cas de François Trinh-Duc (mis sur la touche et remplacé par Morgan Parra en 10), Damien Traille (dépassé contre les Blacks), Jean-Baptiste Poux (loin de sa réputation en mêlée) ou encore Aurélien Rougerie (franchement en deça de son potentiel). Et la liste n'est pas limitative.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.