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Les "coups durs" de la Coupe du monde

Le premier tour de la Coupe du monde a livré son verdict ce week end et les enseignements que l'on peut en tirer sont multiples. Entre les confirmations, les déceptions, les révélations et les questions posées, les sujets ne manquent pas. Aujourd'hui, focus sur les coups durs qui ont marqué certaines équipes comme l'Argentine, le calendrier inadapté ou le peu de surprises qui en résulte.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Jamie Heaslip (Irlande) et Dan Vickerman (Australie) à la lutte

-Les blessés argentins
Juan Martin Hernandez avant le début de la Coupe du Monde, Juan Martin Fernandez Lobbe blessé contre l'Ecosse et out pour le reste du Mondial, Gonzalo Tiesi touché contre l'Angleterre et forfait après moins d'un match entier disputé (remplacé par Lucas Borges), les Pumas ont payé un lourd tribut depuis l'été. Troisièmes de l'édition 2007, les Argentins ne risquent pas de rééditer leur exploit cette fois ci. D'autant qu'ils vont devoir affronter les Blacks en quarts. Déjà que ce n'est pas facile au complet mais diminués… Seule lueur d'espoir, Contepomi et Roncero semblent aller mieux.

-Les stades bricolés et pas pleins
Hormis l'Otago Stadium (29 000 personnes) qui a succédé au mythique mais obsolète Carisbrook, et le Wellington Regional Stadium (36 000 places) inauguré en 1999 et retoiletté pour la compétition, aucun stade n'est vraiment moderne. Même l'Eden Park (60 000 places) a conservé quelques tribunes "démontables" ce qui nuit un peu au mythe. Deuxième problème, le prix des tickets. A part le choc Nouvelle-Zélande/France (places en virage à 500 euros), aucune affiche du premier tour n'a fait le plein (guichets fermés). Décevant au pays du rugby mais les organisateurs n'ont probablement pas assez tenu compte de la crise économique.

-L'absence de Nicolas Mas dans le pack bleu
Perdre Thomas Domingo constituait déjà un coup dur pour le XV de France. Mais devoir se passer de Nicolas Mas pour ce premier tour et notamment pour le choc face aux Blacks s'est avéré très compliqué. Le pilier catalan est l'un des meilleurs au monde à son poste quand il est en forme. Son retour pour les quarts de finale est espéré très fortement par le staff tricolore qui sait l'importance du "bus" dans l'impact en mêlée et dans les déblayages. Surtout quand les Bleus affrontent l'ennemi anglais...

-Le peu de surprises
Seul le match Irlande/Australie (15-6) a débouché sur une réelle surprise. Certes, Gallois et Argentins ne sont pas passer loin respectivement contre l'Afrique du Sud (16-17) et l'Angleterre (9-13), mais ils n'ont pas bouleversé le tableau comme les Verts ont su le faire. Si les deux hémisphères sont répartis de façon symétrique pour cette dernière ligne droite, on le doit à l'exploit de l'Irlande qui a tout de même pris le meilleur (et logiquement) sur une Australie annoncée comme l'outsider numéro 1. Après, peut-on vraiment parler de surprise quand le Canada domine les Tonga ? Ou quand les Tonga dominent la France ?

-Les petites équipes victimes du calendrier
L'enchaînement des matches imposé aux "petits pays" de cette Coupe du Monde constitue un manquement grave aux règles de l'équité. C'était déjà le cas la dernière fois lors de la Coupe du monde en France mais ce n'est pas pour ça qu'il faut le tolérer. Voir les Samoa, l'Italie ou le Japon être obligés de disputer deux rencontres en quatre ou cinq jours alors que les ténors bénéficient d'une semaine de récupération entre les matches n'est plus tolérable. Les demandes d'équité formulées par quelques joueurs sont légitimes d'autant que les "gros pays" ont des effectifs conséquents contrairement aux autres. A corriger dès le prochain rendez-vous planétaire.

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