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Les Bleus n'ont pas à rougir

Auteurs d'une solide performance à défaut d'être géniale, les Blancs d'un jour ont fait douter les All Blacks jusqu'au bout. Après une première mi-temps passée à subir les assauts adverses, les Français se sont rebellés, livrant une copie magnifique dans les quarante dernières minutes et ratant même la pénalité de la gagne par Trinh-Duc (65e). Une terrible désillusion malgré le combat de titans.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

"Black is beautiful", dit la pub. Ce dimanche pourtant, la Nouvelle-Zélande n'a pas évolué sur un nuage, offrant une partie splendide avec des essais en pagaille. Non, les All Blacks ont surtout fait preuve de courage, de détermination, rivalisant avec les Bleus dans les phases de combat malgré un déficit en touche. Il était dit que l'équipe de France s'inclinerait pour la troisième fois en finale, 12 ans après l'échec face aux Wallabies et 24 ans après la défaite devant ces mêmes Blacks dans cet Eden Park qui porte décidément mal son nom pour la France.

Ce qui n'était pas forcément prévu, c'est de voir les Français passer à deux doigts de soulever le trophée William-Webb-Ellis lors d'une fin de rencontre palpitante. Certes, le match aurait pu se décanter lors d'une première période maîtrisée où les Néo-Zélandais auraient pu faire le trou sans la déveine de Weepu (8 points manqués au pied). L'absence de Carter a permis aux Français de continuer à espérer en début de seconde période, même après la pénalité inscrite par Donald (8-0, 45e, l'arbitre sanctionnant les plaqueurs Thierry Dusautoir et François Trinh-Duc pour ne pas avoir quitté la zone de plaquage après avoir fait tomber Ma'a Nonu). Comme les Français ont réagi immédiatement derrière avec un essai concluant une action à plusieurs temps de jeu magnifique (Thierry Dusautoir concrétisant après une offrande d'Aurélien Rougerie), le combat fût grandiose jusqu'à la fin. 

Trinh-Duc, le héros malheureux

Le capitaine courage fût le meilleur joueur du match (salué d'ailleurs comme tel par l'IRB) mais c'est probablement François Trinh-Duc qui en a été l'élément clef. Sur le premier essai, inscrit au quart d'heure de jeu, l'équipe de France a commis une erreur: sauter en touche avec deux blocks était trop risqué contre une telle équipe, tactiquement au point. Du coup, Tony Woodcock a surgi et marqué les esprits et les corps. A l'origine du coup de pied amenant la touche néo-zélandaise dans les 22 mètres français, une faute de Trinh-Duc qui ne libérait pas son ballon et ne sortait pas du ruck, sans les 30 mètres adverses. 

Malgré un apport offensif très important suite à la sortie de Morgan Parra, sonné pour le compte, l'ouvreur du Montpellier Hérault Rugby Club a pourtant effectué quelques belles percées dont une prise d'intervalle qui aurait pu s'avérer gagnante sans la cuiller de l'expérimenté Brad Thorn, en fin de première période. Il a défendu comme un beau diable et mis son jeu au pied et ses passes vives au service du collectif. Il est à crédité d'un bon match mais a raté l'occasion d'être le héros du jour en ne convertissant pas la pénalité très probablement décisive à un quart d'heure du terme. Un coup de pied de plus de 45 mètres dans l'axe qui passera assez nettement à côté des perches néo-zélandaises. Assurément la balle de match pour des Blancs profondément déçus mais vraiment fiers d'avoir rivalisé avec la meilleure équipe du monde l'espace de 80 minutes très intenses.

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