La Coupe du monde est bien lancée
Les Blacks au top, les Wallabies décevants
A 31 jours de "leur" Coupe du monde, la Nouvelle-Zélande affiche déjà beaucoup de garanties. Comme d'habitude. Un fond de jeu classique mais précis, un savant mélange de vitesse et de puissance, une capacité à négocier les ballons de récupération. «J'ai trouvé notre défense remarquable», a rajouté le sélectionneur néo-zélandais. Seul bémol, la touche qui a connu beaucoup de déchets. Le plus impressionnant est la profondeur de banc néo-zélandais. L'émulation pour intégrer le squad de la Coupe du monde élève le niveau des performances individuelles. Mais la prudence est érigée en valeur cardinale. "Il y a eu beaucoup d'occasions dans le passé où (une victoire dans le Tri-Nations) n'a pas débouché sur un résultat en Coupe du monde donc si nous nous montrons suffisants après cette victoire, nous en paierons le prix", a rappelé Henry. En 1999, 2003 et 2007, les Blacks avaient remporté le Tri Nations avant d'échouer en Coupe du monde.
Attendu grandiose, le quinze australien a déçu. Plutôt solides en mêlée, leur point faible, les jeunes joueurs de Robbie Deans ont manqué de maturité tactique dans les moments clés et de densité physique pour attaquer la défense néo-zélandaise. "Tactiquement, nous ne nous sommes pas aidés. Nous avons manqué de patience dans notre manière d'attaquer", a analysé Deans. Comme face aux Anglais en novembre ou face au Samoa, l'Australie a montré ses difficultés face à une défense dense et organisée sur le large. En somme, le potentiel est là et les Wallabies ont encore deux mois pour le développer.
L'Angleterre et l'Irlande en rodage
D'autres Blacks ont gagné ce week-end. Dans sa nouvelle tunique noire, pas forcément de bon goût (merci les responsables marketing de Nike!), l'Angleterre n'a pas forcément brillé mais a assuré l'essentiel: la victoire (23-19). Les performances de Wilkinson et Tuilagi, notamment, vont faire méditer Martin Johnson, le sélectionneur anglais qui avait choisi de laisser au repos plusieurs de ses cadres (Tindall, Young, Flood, Ashton, Foden). Intermittents et un peu courts physiquement sur la fin, les Anglais ont montré par séquence un jeu simple et efficace mais ont manqué de vitesse sur les extérieurs. Manifestement, la lourde préparation physique n'a pas encore été digérée. Une montée en puissance est attendue dès samedi prochain face pays de Galles à Cardiff..
Du côté irlandais aussi. Le quinze du trèfle s'est contenté de deux pénalités de l'ouvreur Jonathan Sexton face à l'Ecosse (défaite 10-6). Rien de réjouissant dans un match insipide et sans rythme. Privée de son habituelle paire de centres D'Arcy-O'Driscoll, l'Irlande redevient vite une équipe lambda, notamment dans la création et l'alternance. Le déplacement en France samedi s'annonce intéressant car les Irlandais voudront montrer un autre visage.
L'Écosse et le pays de Galles rassurés
Deux équipes se sont rassurés ce week-end. A Edimbourg, l'Ecosse est venue à bout de l'Irlande avec un seul et unique essai marqué par le centre écossais Joe Ansbro à trois minutes du terme. Physiquement au point, les Ecossais ont joué sur leurs armes habituelles (mobilité, défense) mais ont encore du mal à franchir ou déséquilibrer les défenses.Difficile d'avoir plus d'indication tant les équipes ont offert le strict minimum. En revanche, les Gallois se sont certes inclinés avec les honneurs et ont tiré beaucoup de points positifs. "Ce n'était pas facile de venir ici affronter l'Angleterre. Mais je suis fier des gars. On a fait un très bon match, défensivement et offensivement. C'est de bon augure avant la suite", a ainsi confié Shane Williams, auteur d'un essai, son 54e en 80 sélections. A confirmer dans les prochaines semaines.
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