L'Angleterre trop courte face aux Blacks
L’histoire est souvent la même. On peut dominer l’équipe néo-zélandaise mais rarement on la bat. L’équipe anglaise, amputée de quelques-uns de ses meilleurs éléments qui ont joué la finale du championnat maison, a bousculé les All-Blacks mais les joueurs de Stuart Lancaster ont craqué dans les dix dernières minutes. Battus , les « touristes » comme les ont surnommé les journalistes anglais ont en tout cas livré une prestation de choix.
Dès l’entame de match, le XV de la Rose plante le décor. Non, ils ne sont pas venus faire de la figuration. Robshaw, le capitaine, monte l’exemple et perce dans l’axe. Le jeu ne peut rebondir mais Freddie Burns, l’ouvreur de Gloucester, capitalise en inscrivant une première pénalité (0-3). Les Blacks réagissent dans la foulée en envoyant déjà du jeu. Les Anglais se mettent à la faute sous les poteaux et Cruden égalise (3-3). Le match part sur des bonnes bases. Des bases qu'il va conserver 80 minutes durant. Les deux équipes se procurent des occasions d'essais, à l'image de Dagg un peu court derrière TuIlagui après un coup de pied à suivre de Jane sur l'aile gauche. Les Blacks sont dans la partie mais balbutient quelques ballons hauts et donnent des munitions à Burns qui ne tremble pas et marque deux nouvelles pénalités (3-9). La fin de la première période est néo-zélandaise. Cruden parvient à ramener son équipe à égalité avant que Nigel Owens, l'arbitre de la rencontre ne renvoie les 30 acteurs aux vestiaires.
Dix dernières minutes fatales aux Anglais
On se dit alors que le physique néo-zélandais va bien finir par faire la différence face à une équipe anglaise privée d'une quinzaine de joueurs qui ont disputé la finale de l'Aviva Premiership. Il n'en est rien. L'Angleterre bouscule la Nouvelle-Zélande, notamment en mêlée, secteur largement dominé par les coéquipiers de Chris Ribshaw. Néanmoins, la plus belle occasion d'essai est à mettre à l'actif des locaux. Kaino croit pouvoir marquer après un coup de pied à suivre de Smith mais il commet l'en-avant. Sueur froide pour l'Angleterre qui réagit dans la foulée avec une percée énorme d'Eastmond dans l'axe du terrain. Malheureusement il assure mal sa passe. Toujours est-il que l'Angleterre est toujours présente. Burns donne de nouveau trois points d'avance à son équipe en restant parfait au but (9-12). Si Cruden égalise dans la foulée, c'est une autre action qui va sceller définitivement le sort de la rencontre.
Sur une action anglaise au niveau des 40 mètres adverses, Tuilagui échappe le ballon et permet à Retallick, le puissant deuxième-ligne néo-zélandais de partir à l'essai. Yarde parvient à reprendre son adversaire à la course mais ne relâche pas le joueur plaqué et se met à la faute volontairement. Monsieur Owens n'hésite pas et sort le carton jaune. L'Angleterre va finir à 14 et Cruden donne trois points d'avance à son camp (15-12). L'égalisation de Cipriani laisse entrevoir une sorte d'exploit pour cette équipe anglaise remaniée mais la défense des visiteurs va craquer. Sur une terrible relance de pick and go, le ballon rebondit jusqu'à Ben Smith qui transmet sur un pas à Conrad Smith qui marque en coin. Même si Cruden manque la pénalité, le sort du match est scellé. Les touristes anglais ont fait bonne figure mais repartent de l'Eden Park une défaite en poche.
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