L'Angleterre était bien trop forte pour l'Irlande
Pourtant, le début de match ne laissait pas présager une telle issue pour le XV de Rose, un vieil habitué des phases finales mondiales mais plus aussi triomphant à l'échelle continentale. Suite à une première offensive menée par les avants anglaises, l'Irlande allait réagir de la plus belle des manières. Alors que les partenaires de Fiona Coughlan ne parvenaient pas à créer de surnombres dans la défense adverse, c'est finalement grâce à la puissance de leur paquet d'avants que les Irlandaises débloquèrent la situation, par l'intermédiaire de leur demi-de mêlée, Tania Rosser. Moins de dix minutes plus tard, l'Angleterre remettait la marche avant et la pilière Rochelle Clarck se trouvait à la conclusion d'une énième séquence de pick-and-go devant l'en-but irlandais (7-5, 17e).
Dès lors, les Anglaises allaient mettre la main sur le ballon, pour ne plus le quitter (ou presque), jusqu'à la fin du premier acte. A l'inverse, les Irlandaises lâchaient progressivement du lest, au grand bonheur des arrières anglaises, très en jambes cet après-midi. Suite à une incursion dans les 22 mètres adverses de la buteuse Emily Scarratt, l'ailière Katherine Merchant déborda une défense irlandaise aux abois, venant concrétiser la domination physique de son pack. Et comme la première se montrait toujours aussi efficace face aux perches, l'écran géant affichait déjà onze points d'écart à la pause (18-7).
Les Anglaises impressionnantes de maîtrise
Au retour des vestiaires, l'Irlande ne parvenait pas à réagir et se mettait régulièrement à la faute dans les phases de rucks. Une indiscipline qui lui coûtait chère, Scarratt poursuivant son festival au pied (21-7, 47e). Dix minutes plus tard, le rideau irlandais se déchira à nouveau et après arbitrage vidéo, l'essai était accordé à l'autre ailière anglaise, Kay Wilson. En manque de solutions offensives, le staff irlandais procédait à un large turnover, sans succès. Après une timide réaction d'orgueil du XV du Trèfle, les Anglaises tuèrent tout suspens à un quart d'heure du coup de sifflet final, grâce à un doublé de la troisième ligne remplaçante, Marlie Packer (40-7, 74e). La messe était dite pour leur Irlandaises, qui ne réussissaient pas à transpercer la solide défense anglaise.
Sûre de sa force et de son rugby, l'Angleterre ne s'est pas affolée suite à l'essai irlandais pour décrocher leur sixième finale mondiale. Une sacré régularité qui pourrait permettre aux Anglaises de soulever le trophée dimanche prochain, face au vainqueur de l'affiche France-Canada (20h45). Impressionnantes de maîtrise tout au long de la rencontre, leurs points forts sont bien connus : une conquête propre, un pack dominateur et des ailières redoutables d'efficacité, au même titre que l'artificière maison, Emily Scarratt. Après avoir créé la sensation en battant les Black Ferns (17-14), les Irlandaises ont pêché dans l'animation du jeu, comme en témoigne le match pour le moins médiocre de leurs arrières, incapables de créer des décalages balle en main. Quoi qu'il en soit, cette équipe anglaise ne sera pas facile à bousculer. Son futur adversaire est d'hors-et-déjà prévenu.
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