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France-Nouvelle-Zélande vu par les Bleus

La défaite contre la Nouvelle-Zélande (26-19) a laissé bien des regrets aux joueurs français. Mais elle a aussi donné des motifs de satisfaction, et un peu plus d'informations sur le travail qui reste à faire. Pour tous, les All Blacks ne sont pas pas si loin.
Article rédigé par franceinfo
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Wenceslas Lauret (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Les Bleus tout près

Le XV de France a eu la balle de l'égalisation dans les derniers instants. Les Blacks ont tremblé jusqu'au bout. "On a eu une magnifique réaction d’orgueil et on aurait mérité d’égaliser", déclare l'entraîneur des avants, Yannick Bru. "On a du mal à prendre confiance en nous pour envoyer du jeu, ajoute l'ancien talonneur. Le groupe se découvre et progresse mais quelques détails l’empêchent de gagner. Ce manque de précision nous sépare des meilleurs." Thierry Dusautoir estime que "ce qui caractérise les All Blacks, c’est leur réalisme. Malheureusement on leur donne deux possibilité de marquer les essais, et ils l’ont fait." Le demi de mêlée Morgan Parra estime que "cela se joue à rien. On a su rivaliser face à cette équipe. Il faut gommer ces imperfections qui nous font mal." "Au final, on n’est jamais loin, mais on n'est jamais devant", résume l'arrière Brice Dulin.

Le coup de la panne

"Pendant 20 minutes on ne respecte pas les consignes et on commence à paniquer. Et si chacun ne remplit pas son rôle, ça ne marche pas", témoigne Yoann Huget. "De la 45e à la 60e minute, on a eu des difficultés à ressortir de notre camp. Il y a eu une panne de courant, un manque de maîtrise", analyse Bru. "Trois fois, on leur donne trois points cadeaux alors que l’on vient de marquer. C’est un manque de maîtrise", se lamente Damien Chouly. Pour Thierry Dusautoir, la concentration pêche encore: "La constance dans la concentration nous a fait défaut dans nos derniers matches. Les matches de haut niveau ne sont pas qu’investissement physique. Quand voit notre essai, construit, à la suite de plusieurs temps de jeu, c’est frustrant de voir qu’on leur sert les deux essais, même si sur le 2e, le trois-quarts aile fait un geste exceptionnel." "On a manqué de lucidité à un moment donné qui nous a coûté cher", ajoute Parra. "Ils ont appuyé au bon moment. On s’est peut-être un peu relâché en début de deuxième période. Contre des équipes contre les Blacks, cela ne pardonne pas", abonde Wesley Fofana. "On a eu dix minutes de passage à vide qui nous ont coûtées très cher", concède Rémi Talès.

Combatifs jusqu'au bout

Malgré les deux essais encaissés, l'équipe de France n'a pas baissé les bras. "Ce qu’il faut retenir, c’est l’état d’esprit. Par le passé, on avait pu sombrer après un essais encaissé. Là, on a une balle d’essais pour revenir à égalité", remarque Morgan Parra. "On n’a pas sombré complètement. Il y a eu l’état d’esprit, le jeu, on a tenu le ballon, on les a mis à la faute, on les a fait douter." "On n’a pas baissé les bras dans les vingt dernières minutes, sinon cela aurait été la déroute. Titi a bien parlé", complète Rémi Talès. "On est mené de 14 ponts mais on trouve les ressources de revenir dans la partie et passe à côté du nul. Cette équipe a de la moelle", se réjouit Philippe Saint-André, le sélectionneur.

Une grosse envie

"Ce soir, j’ai mal à la tête pour les joueurs parce qu’ils ont mis beaucoup d’application et se sont pleinement investis lors de la préparation", reconnaît Yannick Bru. "On avait tous à cœur de faire un gros match", abonde Vincent Debaty, proche de franchir la ligne d'en-but sur la fin. "On a mis du cœur à l’ouvrage et il y avait pas mal de justesse, ce qui nous a permis de franchir", positive l'ancien coach du Stade Toulousain. L'envie a parfois été trop forte: "On avait beaucoup d’envie, de motivation pour ce match, et on s’exposait un peu trop à vouloir appuyer les plaquages. Mais cela leur a montré qu’on était là et qu’on ne lâcherait rien. On a modifié ça par la suite", explique Fofana. "Au début, on montait un peu vite, c’était plus dû à une grosse envie, une grosse détermination. On n’est pas trop lucides sur la défense, ajoute Talès.

La victoire comme remède

"Ils sont en confiance et nous on manque de chance. En ce moment, on n’a pas le bon rebond. Mais ça va tourner", veut croire Brice Dulin. "Il y a de la fierté mais c’est la consolation des pauvres", se lamente Bru. "On les a fait douter. C’est important parce que notre jeu, qu’on essaye de mettre en place, ce n’est pas rien. Il faut qu’on évolue et qu’on prenne confiance, qu'on grandisse", estime Parra. "C’est encourageant mais c’est frustrant car il reste toujours cette défaite. Et quelque part, on a besoin gagner maintenant", conclut Wesley Fofana.

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